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À la fin, il n'en restera que 21

Mardi 20 décembre au parc des Rédines à Mauriac, le herd-book salers a organisé une présentation d'animaux salers pour sélectionner ceux qui participeront au Salon de l'agriculture 2023.

© C. J./APAP

Les places seront chères cette année pour Paris ! Cinquante candidats pour 18 places : la sélection s'annonce corsée pour la commission du herd-book chargée de départager les animaux. "C'est un défi car il y a beaucoup d'animaux de qualité, ce sera un choix difficile mais nécessaire, a indiqué Gaëtan Férérol, membre de la commission de sélection(1). On va se fier aux fondamentaux de la race et aux critères de sélection. Pendant dix jours à Paris, la salers sera à l'honneur, les gens vont entrer dans le salon et tomber sur la salers, nous nous devons de donner une belle et vraie image de la race."

25 éleveurs du berceau
Mardi 20 décembre, pour la première fois, cette sélection pour le Salon international de l'agriculture a eu lieu sous la forme d'une présentation ouverte au public. "Jusqu'à présent, la commission se rendait dans les élevages, rappelle Frédéric Canal, le président du Herd-book salers. Cette année, on a souhaité proposer une animation qui attire du monde et qui permette aux visiteurs de découvrir les animaux." À Mauriac, cette sélection ne concernait que les éleveurs du berceau de la race, les zones extérieures ayant déjà été visitées en raison de leur éloignement géographique. Vingt-cinq éleveurs ont proposé une quarantaine d'animaux dans toutes les catégories, soit un total au niveau national de 33 élevages et 50 animaux. "C'est presque le double par rapport à l'année dernière, se félicite le président.
Il y a une dynamique liée au fait que la race salers est à l'honneur en 2023 au Salon de l'agriculture, mais pas que : nous sommes persuadés que la salers est la race du XXIe siècle, c'est la championne de l'autonomie !"
En tout, 21 animaux représenteront la race : 19 animaux en concours (la vache égérie Ovalie a déjà sa place de réservée) et deux vaches bouchères Label rouge. Pour les éleveurs candidats, familiers des compétitions, le Concours général agricole à Paris n'est pas un concours comme les autres."Ça fait dix ou onze fois que je participe, indique Michel Dayral, du Gaec Dayral-Chancel de Pleaux. À Paris, on se compare aux autres éleveurs salers, mais aussi aux autres races à viande. C'est prestigieux et ça fait la renommée de l'élevage." Philippe Gobert a décidé de retenter sa chance après 19 ans d'absence. "Monter au Salon, ça a un coût et puis il faut trouver quelqu'un de confiance pour se faire remplacer, ce n'est pas simple, confie l'éleveur de Saint-Bonnet-de-Salers. Mais cette année, j'ai la vache qui correspond, elle a été première à Cournon."

La race à l'honneur
Le fait que la race soit à l'honneur au Salon, comme il y a dix ans, a aussi créé une émulation."Ça a été l'élément déclencheur, reconnaît Daniel Tiravy de l'élevage Dauzet-Tiravy. C'est la première fois en 30 ans de carrière qu'on propose des animaux pour Paris !" Philippe Jarrige, quant à lui, espère remettre en jeu le titre de champion de taureau âgé avec Nicky, son taureau de presque 5 ans. "Champion à Paris, c'est un honneur, une fierté pour l'élevage et pour la race", résume-t-il. La 58e édition du Salon de l'agriculture se déroulera du 25 février au 5 mars 2023.

(1) Composée d'un technicien du herd-book et de deux éleveurs administrateurs : Olivier Tournadre, Gaëtan Férérol et Anthony Douhet.

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