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La bio rassemblée pour élaborer un projet de plan de sauvegarde

Des discussions entamées entre chambres, syndicats et transformateurs devraient aboutir à la rédaction d'un projet de plan de sauvegarde de l'agriculture biologique, qui sera présenté au ministère le 17 février. Entre le lancement des réunions sur le plan avenir bio mi-février et le Salon de l'agriculture, la position de Marc Fesneau sera très attendue.

Des discussions entamées entre chambres, syndicats et transformateurs devraient aboutir à la rédaction d'un projet de plan de sauvegarde de l'agriculture biologique, qui sera présenté au ministère le 17 février. Entre le lancement des réunions sur le plan avenir bio mi-février et le Salon de l'agriculture, la position de Marc Fesneau sera très attendue.
Des discussions entamées entre chambres, syndicats et transformateurs devraient aboutir à la rédaction d'un projet de plan de sauvegarde de l'agriculture biologique, qui sera présenté au ministère le 17 février. Entre le lancement des réunions sur le plan avenir bio mi-février et le Salon de l'agriculture, la position de Marc Fesneau sera très attendue.
© V. Marmuse - CAIA/Illustration

« La consommation est au niveau de 2019, mais la production a continué d'augmenter », résume Loïc Guines, élu des chambres d'agriculture, en charge de la bio et actuel président de l'Agence bio. Résultat d'une baisse du pouvoir d'achat, de la concurrence des labels alternatifs ou encore d'une évolution des politiques publiques, cette conjoncture entraîne des difficultés marquées dans plusieurs filières telles que le lait, le porc, ou les fruits et légumes. Et la perte d'enthousiasme se mesure aussi sur le terrain, avec un nombre d'exploitations bio qui devrait augmenter de quelques points à peine cette année, contre 12 % en moyenne entre 2016 et 2020.
La situation est tellement inédite dans ce secteur habitué aux croissances à deux chiffres que la Fnab, le Synabio, les coopératives, les chambres, et la FNSEA discutent actuellement d'un projet de plan de sauvegarde qui pourrait être porté collectivement auprès du ministère de l'agriculture. « Cela fait vingt ans que je travaille dans la bio, et j'ai rarement vu autant de monde autour de la table », se félicite Claire Dimier-Vallet, directrice générale adjointe du Synabio.
Tous partagent le même constat : les 340 millions d'euros annuels d'aides à la conversion prévus sur la programmation du deuxième pilier ne seront pas consommés. Le reliquat pourrait même atteindre la moitié de l'enveloppe, d'après les diverses projections internes aux organisations. Une somme qui « doit revenir à l'agriculture biologique », défendent d'une même voix les chambres, la Fnab ou encore la Confédération paysanne.

Revaloriser l'écorégime
Julien Denormandie, au printemps 2022, avait déjà évoqué le sujet du reliquat des conversions avec certains acteurs de la bio. Mais le précédent ministre de l'Agriculture envisageait plutôt d'orienter ces fonds vers de l'investissement. La Confédération paysanne, qui avait alors porté l'idée d'une aide forfaitaire d'urgence pour les producteurs, s'était d'ailleurs vue opposer une « fin de non-recevoir ». « On nous avait répondu que la bio devait se rémunérer sur les marchés », relate Nicolas Girod, porte-parole du syndicat.
Depuis, la situation ne s'est pas améliorée, conduisant les acteurs à se rassembler et à affiner leurs propositions. La Fnab, le Synabio, et le Forébio proposent désormais de basculer une partie de l'argent inutilisé vers le premier pilier pour augmenter l'écorégime bio de 110 à 145 EUR/ha. « L'existant doit être protégé », assume Philippe Camburet, président de la Fnab. « Améliorer l'écorégime permettrait de consolider les filières », abonde-t-on au Forébio (coopératives spécialisées). Cette revalorisation représenterait, selon la Fnab, un coût de 80 à 100 millions d'euros annuels, soit la moitié environ du reliquat projeté. Elle rejoindrait d'ailleurs le niveau exact de soutien que le syndicat avait exigé dans le cadre des négociations autour du PSN.

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