Jacques Chirac plaide pour “une nouvelle ambition agricole”
En inaugurant le 15e Sommet de l’élevage, le président de la République a appelé à “une nouvelle ambition agricole pour la France et pour l’Europe”.
Jacques Chirac a inauguré jeudi matin la 15e édition du Sommet de l’élevage.
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L'Union du Cantal
Pour la première fois depuis sa création, en 1992, le Sommet de l’élevage a été inauguré le 5 octobre par le président de la République en personne. “Une consécration” pour une manifestation devenue le premier salon professionnel européen de la viande bovine, a relevé le président Roger Blanc en accueillant le chef de l’Etat. Arrivé en fin de matinée dans une Grande halle d’Auvergne déjà envahie par la foule, Jacques Chirac a prononcé ce qui sera sans doute sa dernière grande allocution sur l’agriculture, avant d’entamer une visite de près de deux heures dans les allées du salon. S’il n’a pas répondu dans son discours aux préoccupations immédiates de la profession agricole, le chef de l’Etat n’en a pas moins délivré un message “de mobilisation, de respect et d’optimisme” qui a séduit son auditoire : replaçant l’agriculture “au coeur des défis du siècle”, Jacques Chirac a tracé des perspectives pour l’agriculture des vingt ans qui viennent. “Ce qu’il nous faut, ce n’est pas moins d’agriculture, c’est une nouvelle ambition agricole pour la France et l’Europe”, a déclaré le chef de l’Etat. “Loin d’être une activité du passé”, l’agriculture est au contraire selon lui “au cœur des défis du siècle... qui mettent en jeu l’avenir même de l’humanité”.
L’agriculture au cœur des défis du siècle
“Des défis que la France est l’un des pays parmi les mieux placés au monde pour les relever”. Si bien que Jacques Chirac entrevoit pour l’agriculture “de nouvelle frontières” : “Avec le défi du développement durable et des hautes technologies... des perspectives considérables s’offrent à vous”, a-t-il dit. Et d’évoquer le rôle stratégique que doivent avoir la recherche et l’innovation, notamment pour identifier de nouvelles plantes, à rendements élevés, plus économes en eau et en intrants, mieux adaptées aux évolutions climatiques... La nécessité aussi de “donner la priorité aux usages non alimentaires des produits agricoles, par nature renouvelables”. Le chef de l’Etat a ainsi invité la France “à prendre résolument le tournant de la chimie végétale” : et de citer l’exemple du sac plastique biodégradable à base de farine mis au point par Limagrain, mais aussi les lessives ou lubrifiants d’origine végétale. “En 2015, les produits de la “chimie verte” devront représenter l’équivalent de 15 % des produits pétroliers, contre 7 % aujourd’hui”. Il a aussi plaidé pour le développement des biocarburants en demandant “le lancement immédiat de deux projets pilotes” visant à améliorer les rendements de la production des carburants verts. En rappelant qu’il a fixé comme objectif l’incorporation de 10 % de carburants végétaux dans les carburants d’ici 2015.
Préparer l’après 2013
C’est cette vision d’une “agriculture économiquement puissante et écologiquement responsable” que la France doit porter en Europe, a affirmé Jacques Chirac, qui a écarté d’un revers de main l’hypothèse d’une remise en cause de la Politique agricole commune d’ici 2013. Et jugé que les négociations à l’OMC doivent tenir compte du fait que l’Europe achète à elle seule les deux tiers des produits agricoles exportés par les pays les plus pauvres”. Pour lui, “l’agriculture doit rester au cœur de l’ambition européenne” : “C’est sa vocation, mais plus que cela, son intérêt face aux évolutions du monde”. Et de dessiner les contours, pour l’après 2013, d’une nouvelle Pac qui “devra maintenir la préférence communautaire et les aides publiques pour les fonctions sociales et environnementales de l’agriculture, qui ne peuvent être rémunérées par les prix. Mais surtout, la Pac devra s’élargir à la nouvelle dimension des usages non alimentaires des produits agricoles”. Et le président de la République de demander que “les meilleurs spécialistes agricoles de l’Europe réfléchissent, dès à présent, à ce que doit être l’agriculture des années 2015-2020”, afin que leurs recommandations servent de base à l’organisation d’une “conférence européenne sur l’avenir de l’agriculture”.
L’agriculture au cœur des défis du siècle
“Des défis que la France est l’un des pays parmi les mieux placés au monde pour les relever”. Si bien que Jacques Chirac entrevoit pour l’agriculture “de nouvelle frontières” : “Avec le défi du développement durable et des hautes technologies... des perspectives considérables s’offrent à vous”, a-t-il dit. Et d’évoquer le rôle stratégique que doivent avoir la recherche et l’innovation, notamment pour identifier de nouvelles plantes, à rendements élevés, plus économes en eau et en intrants, mieux adaptées aux évolutions climatiques... La nécessité aussi de “donner la priorité aux usages non alimentaires des produits agricoles, par nature renouvelables”. Le chef de l’Etat a ainsi invité la France “à prendre résolument le tournant de la chimie végétale” : et de citer l’exemple du sac plastique biodégradable à base de farine mis au point par Limagrain, mais aussi les lessives ou lubrifiants d’origine végétale. “En 2015, les produits de la “chimie verte” devront représenter l’équivalent de 15 % des produits pétroliers, contre 7 % aujourd’hui”. Il a aussi plaidé pour le développement des biocarburants en demandant “le lancement immédiat de deux projets pilotes” visant à améliorer les rendements de la production des carburants verts. En rappelant qu’il a fixé comme objectif l’incorporation de 10 % de carburants végétaux dans les carburants d’ici 2015.
Préparer l’après 2013
C’est cette vision d’une “agriculture économiquement puissante et écologiquement responsable” que la France doit porter en Europe, a affirmé Jacques Chirac, qui a écarté d’un revers de main l’hypothèse d’une remise en cause de la Politique agricole commune d’ici 2013. Et jugé que les négociations à l’OMC doivent tenir compte du fait que l’Europe achète à elle seule les deux tiers des produits agricoles exportés par les pays les plus pauvres”. Pour lui, “l’agriculture doit rester au cœur de l’ambition européenne” : “C’est sa vocation, mais plus que cela, son intérêt face aux évolutions du monde”. Et de dessiner les contours, pour l’après 2013, d’une nouvelle Pac qui “devra maintenir la préférence communautaire et les aides publiques pour les fonctions sociales et environnementales de l’agriculture, qui ne peuvent être rémunérées par les prix. Mais surtout, la Pac devra s’élargir à la nouvelle dimension des usages non alimentaires des produits agricoles”. Et le président de la République de demander que “les meilleurs spécialistes agricoles de l’Europe réfléchissent, dès à présent, à ce que doit être l’agriculture des années 2015-2020”, afin que leurs recommandations servent de base à l’organisation d’une “conférence européenne sur l’avenir de l’agriculture”.