Vœux à Mauriac
Bilan et projets d’Edwige Zanchi : des pendules remises à l’heure !
À l’occasion d’une cérémonie de vœux, le maire de Mauriac, a présenté un bilan 2024 riche en réalisations et des projets prometteurs pour 2025, tout en dénonçant les freins administratifs.
À l’occasion d’une cérémonie de vœux, le maire de Mauriac, a présenté un bilan 2024 riche en réalisations et des projets prometteurs pour 2025, tout en dénonçant les freins administratifs.
Edwige Zanchi, maire de Mauriac, est médecin. Bien que retraitée, elle n’a rien perdu de ses anciens réflexes. “Un médecin généraliste n’est ni anesthésiste, ni légiste”, a-t-elle lancé lors de la cérémonie des vœux, comparant ainsi Mauriac à un patient remis sur pied, ni endormi, ni condamné. Histoire de remettre les pendules à l’heure à ceux qui ouvertement ou non formulent des critiques. À propos de remise à l’heure : l’horloge de l’Hôtel de ville fonctionne à nouveau ! Ce n’est évidemment qu’un détail dans la longue liste des réalisations 2024 et des projets 2025 que le maire a exposé, vendredi 10 janvier à ses prestigieux invités(1), lors d’une cérémonie de vœux.
Plus de 1,32 M€ investis à Mauriac
L’année 2024 a été marquée par des travaux significatifs, avec un coût total de plus de 1,32 M€ TTC, dont 634 000 € HT de subventions. Parmi les réalisations mauriacoises notables, le complexe sportif Jean-Lavigne a vu l’ouverture d’un padel, la réfection des terrains de tennis et la création de mini-tennis ; l’office du tourisme a été déplacé sur la Place Pompidou ; les trottoirs ont été rénovés pour améliorer l’accessibilité ; le square René-Cassin a été équipé de nouveaux jeux pour enfants ; une micro-crèche est en cours de création ; l’éclairage public a été modernisé avec des Led...
Tous ces travaux ne peuvent être réalisés que grâce au concours de l’État, de l’Europe, de la Région, du Département, de l’Agence de l’eau... Si j’en crois la teneur des cartes de vœux de ces institutions, elles ne manqueront pas de poursuivre leur soutien en 2025 !” Edwige Zanchi, maire de Mauriac
Justement, plusieurs projets sont en cours pour l’année qui s’ouvre. Les travaux sur les eaux pluviales de l’avenue Augustin-Chauvet sont prioritaires, car ils conditionnent les permis de construire. La rénovation des bâtiments familiaux de la gendarmerie débutera en février et s’étendra sur trois ans. Un parking pour la future micro-crèche et une promenade Lily-Bergaud sont également prévus. L’école Jules-Ferry bénéficiera de travaux d’isolation et de la création d’une cour buissonnière, pour un coût de 171 216 € TTC, avec une subvention de 94 439 € HT.
Incohérences administratives dénoncées à Mauriac
En outre les associations locales continueront d’être soutenues. Pour mémoire, en 2024, elles ont reçu des subventions de fonctionnement s’élevant à 83 930 €. Des subventions exceptionnelles de 26 610 € ont également été accordées, ainsi qu’un soutien supplémentaire de 42 000 € pour le Centre social. “Ce n’est pas toujours simple de tenir le cap fixé (…) il nous arrive de perdre.” Son allusion à la lassitude de devoir “sortir un hochet ou une cloche” pour être entendu est peut-être l’évocation du souvenir assez lointain de la défense du service de maternité à l’hôpital de Mauriac. Et de noter, à propos de la méthode, “si c’est cela qui importe, je croirai que la France est tombée bien bas”.
Car aujourd’hui, elle défend depuis sa mairie, un travail acharné, une veille permanente : “Savoir rebondir, dialoguer, nuancer, braver, combattre, convaincre, réfléchir, s’adapter, cesser de croire qu’on peut tout révolutionner, se tromper et le reconnaître... Mais aussi s’enthousiasmer.”
Pour autant, tout ne fonctionne pas aussi bien qu’Edwige Zanchi l’aurait souhaité. Sans langue de bois, elle dénonce les incohérences administratives et législatives qui compliquent la gestion locale. Elle donne en exemple la rénovation de la place Pompidou qui ne se fera pas sous ce mandat, alors même que c’était un cheval de bataille. Une bataille perdue, mais pas la guerre : une étude en cours devrait permettre de voir plus clair sur les vestiges historiques de Mauriac enfouis et envisager une solution plus économe en temps et en budget.
Toujours au chapitre des freins administratifs, des normes toujours plus restrictives ont failli avoir raison du projet de crèche ; des restrictions de circulation liées à la loi Climat montrent, selon le maire de Mauriac, des décisions parisiennes déconnectées de la réalité rurale, : “Une loi qui empêchera nos concitoyens ruraux d’entrer avec leur voiture dans Clermont-Ferrand, destination fréquente pour des soins médicaux.” Et tout cela à l’heure où, au contraire, “les communautés de communes de Mauriac et Salers pensent territoire et non pas seulement commune en soutenant les projets Petites villes de demain et majorant leur coopération pour le traitement des déchets ménagers”.
En insistant sur les réussites - et en critiquant les freins imposés par l’État - le maire invite implicitement les habitants à soutenir sa gestion et ses projets futurs. La reconnaissance “d’erreurs” et celle d’une “grande déception” ne peut que désamorcer d’éventuelles critiques. Bien qu’Edwige Zanchi affirme ne pas vouloir décourager de futurs candidats, la valorisation de son bilan pourrait être perçu comme une façon de se positionner pour les prochaines élections municipales. Bien qu’elle affirme en coulisse ne pas avoir pris de décision, son discours ne s’est-il pas conclu par un appel à la confiance ?
(1) Au rang desquels, préfet, sous-préfet, parlementaires, président et élus du Conseil départemental, représentants des services de l’État, des 83 associations, des 200 PME, des nombreux maires du territoire, du conseil municipal des jeunes, etc.