Aller au contenu principal

En agriculture, contrat et mariage font bon ménage

Lorsque l'on est agriculteur, et donc à la tête d'une entreprise pas tout à fait comme les autres, mieux vaut bien choisir son régime matrimonial.

Pour convoler en justes noces lorsque l'on est agriculteur, mieux faut assurer ses arrières en établissant un contrat de mariage.
© IA Canva

Les notaires sont unanimes. Le mariage étant le régime le plus impliquant pour les conjoints, qui deviennent solidaires fiscalement et sur le plan patrimonial. Lorsque l'on est agriculteur(trice) mieux vaut préférer l'option de la séparation des biens plutôt que celle de la communauté de biens. Cela nécessite la rédaction d'un contrat de mariage

Le coût de la rédaction du contrat de mariage comprend les honoraires et émoluments dus au notaire, les divers frais de procédure et de publicité, ainsi que la perception d'un droit fixe de 125 euros. En moyenne, le prix d'un contrat de mariage se situe entre 350 et 500 euros.

Attention à la notion de caution solidaire

Ainsi, l'exploitant(e) marié reste seul propriétaire de son exploitation agricole ou de ses parts sociales. Ce régime séparatiste est en effet largement conseillé quand l'un des époux exerce une profession dite à risques et quand le patrimoine des conjoints est important. Les créanciers d'un conjoint ne peuvent pas saisir les biens de l'autre conjoint, sauf s'il s'est porté caution solidaire. Chacun des époux conserve une totale liberté de décision sur ses biens propres, facilitant d'autant la gestion du patrimoine. L'adoption d'un tel régime n'est cependant pas une garantie de protection absolue vis-à-vis des créanciers qui ont le droit de saisir tous les biens du couple si les dettes ont été contractées pour l'entretien du ménage ou l'éducation des enfants (et ce compris les impôts et les charges sociales impayées). En ce qui concerne la résidence principale, si elle est acquise en commun, elle est protégée parce qu’elle est insaisissable, à condition toutefois de ne pas se porter caution à titre personnel.

Lire aussi Les biens privés de l'agriculteur individuel sont désormais protégés

La séparation de biens avec société d’acquêts

Moins connu que le simple régime de la séparation de biens, le régime de la séparation de biens avec société d’acquêts pourrait se révéler la formule adéquate pour les agriculteurs(trices). Il fonctionne comme une séparation de biens classique, à la différence que l’on crée en plus une communauté de biens partielle nommée « société d’acquêts ». Même si elle n’a de « société » que le nom, elle constitue une sorte de « pot commun », dans lequel on choisit de mettre ce que l’on veut, à la carte. La situation classique consiste à y placer la résidence principale, mais aussi, éventuellement, une voiture, des placements financiers… et dans la pratique, c’est totalement libre.

Lire aussi Epargne salariale, quelles sont les obligations des entreprises ?

Les plus lus

Les associés du Gaec de la Cartalade avec Emmanuel Grange de chez DeLaval devant les 3 robots fraichement installés.
3 robots de traite nouvelle génération pour gagner en souplesse de travail

À Mercoeur, les 5 associés du Gaec de la Cartalade ont fait le choix de traire un troupeau de 150 vaches montbéliardes à…

vaches de races limousines dans un pré.
Aide au vêlage : 200 € par vêlage financés par la Région Auvergne-Rhône-Alpes

Destinée à encourager la recapitalisation du cheptel bovin viande dans la région, cette aide au vêlage ouvrira à partir de…

Comment la France peut aider le Maroc à repeupler son cheptel bovin et ovin ?

Sept ans d'une sécheresse redoutable, couplée aux soubresauts de la géopolitique ont fragilisé l'élevage marocain, si bien que…

“Je veux pouvoir aller aux vaches en baskets !”

Chez les Noyer, à Saint-Martin-Cantalès, on ne lésine pas avec la propreté des vaches, de la stabulation et de la salle de…

Un groupe de personnes au milieu de véhicules de pompiers.
Photographie, le quotidien mis en scène

Le jeune photographe cantalien, Dorian Loubière, poursuit sa série de mises en scène des années 1950. Dernière prise de vue,…

vaches charolaises dans un pré.
Provision élevage : Comment les éleveurs peuvent bénéficier de cette mesure fiscale obtenue par le syndicalisme FNSEA-JA ?

La nouvelle provision élevage, déductible du résultat imposable, peut permettre aux éleveurs bovins d’économiser, dans les…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 100€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière