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Prunet - Élisabeth Astier, une enfant de la commune aux destinées de L’Escarpidou

Depuis la rentrée, les enfants de l’école profitent de la cuisine d’Élisabeth Astier qui a repris le bar-restaurant communal. Les Aînés, les associations, les ouvriers... y ont aussi pris leurs quartiers.

La famille Astier, avec Joël, l’époux, Élisabeth, la gérante, et Lucas, qui vient donner un coup de main à ses parents lors des vacances ou des week-end. Manque Mathias, en apprentissage dans un restaurant aurillacois.
© Marie Varnieu

Depuis des années, Élisabeth Astier, 48 ans, passe devant L’Escarpidou, construit par la commune en 1998 juste en face de chez elle. Depuis le 1er septembre 2024, elle en est la gérante ! Une (r)évolution qui était presqu’ évidente pour cette enfant du pays qui a travaillé pendant 18 ans dans une entreprise privée aurillacoise fournissant du matériel aux professionnels... de la restauration ! Mais la lassitude de la secrétaire se fait sentir et déjà, germe l’idée de reprendre une affaire... “Mais en 2020, mes garçons étaient trop petits, je voulais patienter le temps qu’ils soient plus autonomes.” 
En attendant, L’Escarpidou, 220 m2, vit sa vie de bar-restaurant communal, au gré des locataires qui doivent répondre aux missions confiées par la municipalité. En construisant cet établissement, cette dernière souhaitait pallier la fermeture de l’ancien bar après le départ en retraite de ses tenanciers avec l’ambition d’animer la vie du bourg et assurer le repas des écoliers, dont la cantine a été volontairement fermée pour faire tourner L’Escarpidou. 


Le bon timing


Et puis quand c’est l’heure, c’est l’heure : les anciens locataires, originaires du Sud, décident de rendre les clés, Mathias et Lucas ont grandi. Le timing est parfait : Élisabeth Astier signe la location-gérance par contrat d’affermage (9 ans) avec la municipalité : elle verse un loyer à la commune et honore la convention pour la cantine. Le Bab’s bar ouvre officiellement au 1er septembre 2024. “J’ai senti une vraie volonté municipale, avec des investissements dans le matériel de cuisine. Mon seul lien avec la restauration, c’est mon ancien travail ! Je veux que ça dure, je ne m’engage pas sur trois ans. Avec mes enfants et mon mari, nous y avons vraiment réfléchi et ils m’ont poussée à reprendre.” 


Faire plaisir aux gens d’ici


Car l’aventure est familiale, avec Joël, son époux, agent de service intérieur à l’Arch, qui conserve son emploi mais vient en renfort selon les besoins ; Lucas, au profil “scientifique” mais qui ne rechigne pas au service ; et Mathias, en apprentissage à l’IFPP d’Aurillac et en service Au Bureau, dans la zone de Sistrières, qui n’est pas contre l’idée de rejoindre l’entreprise plus tard. Élisabeth Astier est également épaulée en cuisine par Bruno Fraissigné. 
Une équipe avant tout là pour “faire plaisir aux gens d’ici”. Et ça a l’air de fonctionner : “Nous sommes assez contents, les habitants jouent le jeu”, confie la gérante. Conseillère municipale, impliquée en tant que présidence du comité des fêtes et dans d’autres associations du village (APE, les champignons à l’époque,...), elle voit dans cet engagement local une force : “Je suis née ici, j’ai toujours aimé participer à la vie de Prunet. C’est un atout supplémentaire oui. C’est une petite commune ici, il faut que ça vive.”


Des enfants aux Aînés


Depuis la rentrée, 45 enfants franchissent les portes du restaurant, quatre jours par semaine (“Ils y mangent comme à la maison !”, assure Sandrine, Atsem, “avec la petite bougie pour les anniversaires, des bonbons...”) ; mais aussi des ouvriers, des gens de passage, qui peuvent se restaurer midi et soir et même emporter des pizzas, tartines, galettes,.... Le week-end, c’est aussi ouvert, à la carte cette fois. Et les portes ne sont réellement jamais fermées(1), la famille Astier accueillant également les repas du foot, de la chasse, de la pétanque,... “Nous sommes dans un petit village de campagne, il faut être là même si on ne fait pas 15 repas par jour”, déclarent les époux. Un lieu qu’ont aussi investi les Aînés, le mardi après-midi, pour leurs parties de belote et le goûter qui suit, ou pour des événements plus ponctuels, comme récemment la galette. “Nous livrons également les repas pour la trentaine d’enfants du centre aéré de Lafeuillade-en-Vézie.”
En plus de la restauration, L’Escarpidou est un vrai multi-service, avec un relais pain, la presse locale, dont L’Union du Cantal, un tabac de dépannage, et d’ici l’été, un point Française des jeux. Après avoir organisé le réveillon de la Saint-Sylvestre autour d’un buffet dînatoire rassemblant une quarantaine d’invités, Élisabeth Astier va renouveler ces rendez-vous conviviaux autour d’un blind test, de crêpes, de musique,... “Le soir du 31, tout le monde s’est fait la bise, même s’ils ne se connaissaient pas. C’est ce que je recherche : des gens qui passent un bon moment en plus de bien manger !”  

(1) Officiellement si, les lundi et mercredi après-midis, sauf s’il y a des événementiels.

 

“Tout ce qui peut être fait maison l’est”, affirme Élisabeth Astier, qui fait ainsi confiance à sa voisine Edwige Cantournet pour les fromages ; à Territoire viande ou Guibert pour la viande ; à la boulangerie Coubetergues à Lafeuillade-en-Vézie pour le pain et les viennoiseries ; et à Sandrine Crétois (Senilhes) pour les œufs.

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