FDSEA et JA revendiquent une augmentation immédiate du prix du porc
Dans le cadre d’actions nationales, une délégation de la FDSEA et des JA a rencontré le préfet du Cantal le 15 mai pour faire remonter l’ampleur de la crise porcine.
Depuis lundi 13 mai, à l’appel de la Fédération nationale porcine (FNP), les actions des producteurs de porcs se sont succédées, partout en France. Catastrophés par le prix de vente de leur produit, ces éleveurs ont ciblé les cargaisons des camions et les étals des supermarchés pour contrôler l’origine de la viande et interpeler les élus et les représentants de l’État (lire aussi en page 2). C’est dans ce contexte qu’une délégation de producteurs de porcs, emmenée par Christian Guy, président de la section porcine de la FDSEA, et Benoît Julhes, vice-président des JA, est allée à la rencontre du préfet du Cantal en fin de matinée ce mercredi. “Les coûts de production ont tellement augmenté cette dernière année avec la hausse des cours de céréales qu’une revalorisation immédiate de 25 à 30 centimes du kilo carcasse est indispensable pour que nos activités soient rémunératrices, explique Christian Guy. Et cela est encore plus marqué dans nos zones de montagne où les éleveurs sont plus dépendants du prix des céréales que dans les zones de plaine” ajoute-t-il. Les revendications concrètes portées par la FDSEA et les JA sont donc claires : dans la continuité de la mobilisation nationale, ils ont demandé au préfet des leviers supplémentaires pour l’augmentation du prix du porc et l’application de la démarche VPF (Viande de porc française). Par ailleurs, pour couvrir les surcoûts liés à la production en montagne, les éleveurs de porcs ont demandé au préfet que cette hausse de prix soit complétée par une aide spécifique au porc de montagne dans la Pac. “Cela fait des années qu’on constate que la production porcine en montagne coûte à l’éleveur au moins 10 € supplémentaires par porc, soit 10 centimes de plus environ par kilo, a martelé Christian Guy. Alors même que cette production apporte de nombreux avantages à la société (des impacts environnementaux amoindris par la faible densité des élevages, le maintien d’outils d’abattage et de marchands d’aliments sur le territoire, les emplois dans la filière) et tient une place historique dans notre agriculture ainsi que dans le patrimoine gastronomique régional), la Politique agricole commune ne prend toujours pas en compte nos élevages ! Nous avons souhaité organiser cette année le congrès de la FNP avec la venue du ministre de l’Agriculture (lire ci- dessous) pour qu’on entende enfin nos revendications.” Ces revendications, écoutées par le préfet, seront donc portées au plus haut niveau d’ici au congrès de la FNP le 14 juin, où les professionnels porcins de la montagne française attendent des engagements du ministre les concernant.
Plus d'infos à lire cette semaine dans L'Union du Cantal.
Droits de reproduction et de diffusion réservés.