FCO : la zone réglementée Sérotype 1 est à moins de 100 km de la Haute-Loire
La progression du Sérotype 1 de la Fièvre catarrhale ovine menace notre département. Au 10 octobre, une grande partie du Cantal est passée en zone réglementée. Le GDS fait le point sur les règles de circulation des animaux, la vaccination, l'organisation de la prochaine campagne de prophylaxie…
Au 10 octobre, 2933 foyers de sérotype 1 sont recensés en France. La situation est marquée par une forte densification du nombre de cas dans le sud-ouest et une extension vers le nord. La vaccination des ruminants est en cours dans ces zones réglementées. Plus près de chez nous, une grande partie du département du Cantal est en zone réglementée depuis le 9 octobre (voir carte). La zone réglementée sérotype 1 se rapproche donc dangereusement de la Haute-Loire (moins de 100 km).
Les règles de circulation depuis ces zones réglementées baptisées 1-8 (90 km autour des foyers) à destination des zones indemnes de sérotype 1 sont les suivantes pour les animaux destinés à l’élevage ou l’engraissement. Les animaux doivent être vaccinés contre le sérotype 1 (2 injections pour les bovins et les ovins) depuis plus de soixante jours. Et les moyens de transport et les animaux doivent être désinsectisés. Pour les animaux directement abattus, les animaux et les moyens de transport doivent être désinsectisés et le transport doit être direct depuis l’exploitation vers l’abattoir.
Les animaux issus du département (indemne de sérotype 1) qui circulent sur un marché en zone 1-8 ne pourront regagner une exploitation en zone indemne de sérotype 1.
Avec cette réglementation en vigueur, en cas d’inclusion du département de la Haute-Loire dans cette zone 1-8, les exportations vers l’Italie et l’Espagne seraient compromises jusqu’à la vaccination et l’immunisation (60 jours après la deuxième injection) des animaux à exporter.
Concernant le sérotype 8 qui touche directement la Haute-Loire, 168 foyers cliniques sont recensés au 03 octobre.
Certification des passeports pour la vente
Nous rappelons aux éleveurs qu’il est impératif que les broutards destinés à l’export, mais aussi tous les animaux qui sortent de l’exploitation (vente pour l’élevage), soient valablement vaccinés contre la FCO sérotype 8.
Il est impératif que cette vaccination soit certifiée sur les passeports des animaux concernés. Si cela n’a pas été déjà fait le jour de la vaccination des animaux, vous devez présenter au vétérinaire qui a vacciné vos animaux les passeports concernés ainsi que le certificat de vaccination de votre troupeau. Celui-ci attestera de la vaccination des broutards au dos de leur passeport.
Pour chaque injection, les mentions qui doivent apparaître au dos du passeport sont les suivantes : cachet du vétérinaire avec le numéro d’ordre ; date de l’injection ; nom du vaccin ; signature du vétérinaire sur le cachet.
D’une manière générale, les éleveurs doivent conserver le certificat de vaccination dans leur registre d’élevage (liste des numéro des animaux vaccinés ; nom du vaccin utilisé ; dates de vaccination ; cachet et signature du vétérinaire).
Organisation de la prochaine campagne de prophylaxie
Pour cet hiver, le principe retenu est une vaccination simultanée contre les deux sérotypes 1 et 8 sur l’ensemble du territoire français. Cette vaccination devra être couplée avec les autres actes de prophylaxie (prises de sang pour la surveillance annuelle de l’IBR et de la Brucellose). Dans l’attente de la disponibilité des vaccins, il est demandé aux éleveurs et aux vétérinaires de repousser les prophylaxies programmées habituellement à cette période. Nous tiendrons au courant les éleveurs du dispositif dès qu’il sera fixé.
Les aides complémentaires mortalité reconduites
Le dispositif d’aides complémentaires aux mortalités imputables à la FCO est reconduit pour la période du 1er juillet au 15 novembre. Il complète les aides sanitaires déjà en place. Ces aides de l’État concernent les mortalités et euthanasies (décidées et réalisées par le vétérinaire d’exploitation) imputables à la FCO dans les foyers officiellement déclarés.
En voici les montants (aides sanitaires + aides complémentaires) :
600 € pour un bovin de plus de 8 mois (inscrit UPRA 800 €) ; 450 € pour un bovin de moins de 8 mois race à viande ; 100 € pour un bovin de moins de 8 mois de race laitière ; 100 € pour un ovin de plus de 6 mois (inscrit UPRA 150 €).
Ces aides seront désormais réservées aux éleveurs ayant fait vacciner leurs troupeaux.