Dissensus autour de l'élevage et du bio
Le Conseil national de l'alimentation (CNA) a adopté le 5 avril sa contribution pour la future stratégie nationale nutrition climat, qui définira d'ici juillet une trajectoire pour l'alimentation durable.
La future stratégie nationale pour l'alimentation, la nutrition et le climat (SNANC) « doit fixer des objectifs chiffrés pour encadrer tous les projets de loi », invite Benoît Granier, responsable alimentation du réseau action climat. Cette stratégie, rappelle-t-il, est née de la loi Climat, elle-même issue de la Convention citoyenne sur le climat. D'ici juillet 2023, comme le prévoit le texte promulgué en août 2021, le gouvernement devra donc publier un document fusionnant le plan national pour l'alimentation (PNA) et le plan national nutrition santé (PNNS), tous deux arrivant à échéance. Objectif du législateur : déterminer « les orientations de la politique de l'alimentation durable, moins émettrice de gaz à effet de serre, respectueuse de la santé humaine, davantage protectrice de la biodiversité », sans oublier la « souveraineté alimentaire ».
Pour élaborer cette feuille de route, les ministères de la Santé, de l'Agriculture et de la Transition ont non seulement sollicité leurs inspections, dont le CGAER, mais également le Conseil national de l'alimentation (CNA). Le rapport publié par ce dernier le 5 avril, et adopté avec 41 voix pour face à 18 voix contre, souligne déjà les fractures traditionnelles dans les discussions autour de la transition alimentaire. Élevage, bio et publicité ont notamment fait l'objet de désaccords de la FNSEA, de l'Ania ou de la Coopération agricole, soulignés dans le rapport.
La FNSEA et LCA répondent nutrition
Dans une note collective publiée à la veille du rapport du CNA, le WWF, FNE, la Fnab et le Réseau action climat rappellent leur position : améliorer le bilan environnemental de l'alimentation passera avant tout par une évolution « vers moins et mieux de produits d'origine animale, en particulier de viande ».