Castanéiculture
Des châtaignes bios qui renforcent la production locale
Depuis avril 2013, Géraldine Paulet est castanéicultrice, au sein d’un Gaec entre époux. Sa production sous label AB s’inscrit dans une filière locale pour bâtir ensemble l’avenir
Rares sont ceux ou celles qui s’installent avec une SMI composée uniquement de vergers de châtaigniers. C’est pourtant le cas de Géraldine Paulet, jeune agricultrice depuis avril 2013. Voilà dix ans que la jeune femme vit en Lozère aux côtés de son mari Jérôme. Celui-ci a repris la ferme familiale à Villespasses sur la commune d’Altier avec un troupeau de vaches laitières de race Abondance.
Géraldine, issue d’un milieu culturel et artistique, s’est vite mise au goût de cette vie lozérienne, donnant un coup de main sur l’exploitation. Elle a finalement décidé de franchir le pas et de s’installer sous la forme d’un Gaec entre époux.
« Du passé, je conserve des activités associatives » précise Géraldine. « Et je travaille quelques heures par semaine pour l’association Garde, à la Garde-Guérin, qui met en place des animations autour du patrimoine. Pour moi qui suis néo rurale, cette installation agricole représente quelque chose de très important au niveau du statut professionnel et du statut social. Avec Jérôme, nous avions l’habitude de réfléchir ensemble au devenir de la ferme. Auparavant, nous nous donnions la main. Depuis la mise en place du Gaec, nous marchons main dans la main. »
Optimiser les productions
À 850 m d’altitude sur les flancs du mont Lozère, les conditions d’exploitation du Gaec des Sognes sont difficiles. « Pour les Cévenols, avec nos trente vaches, nous pouvons faire figure de paysans aisés. Mais comparée aux exploitations de l’Aubrac ou de la Margeride, notre ferme paraît insignifiante. Aussi, nous tentons de mettre toutes les chances de notre côté avec des éléments de notre temps. Adhérents au contrôle laitier, nous recherchons des profils génétiques pour nos vaches et nous misons sur la technicité du troupeau. Pour palier le manque de main-d’œuvre, nous avons fait dresser notre chien… »
Si la châtaigneraie a toujours été utilisée « en complément », Géraldine et Jérôme ont souhaité qu’elle devienne « un véritable élément économique de leur exploitation ». « Il y a quelques années, anticipant sur mon installation, nous avions fait classer les vergers en bio » détaille Gréaldine. « Et nous avions commencé des travaux de rénovation en pratiquant chaque année sur quelques arbres, un élagage sévère. »
Suite à lire dans le Réveil Lozère N° 1240 du jeudi 2 janvier 2014, page 4.