Covid-19 : les producteurs caprins ont diversifié leurs productions
Les éleveurs caprins ont plutôt l’habitude de fabriquer du fromage type Pélardon. Après le confinement, leurs caves sont également pleines de tommes à vendre durant la période estivale.
« D’habitude, on passe les chèvres en mono traite à la fin de la lactation », détaille Patrick Carly, éleveur dans la Vallée Française, avec un troupeau de 64 mères. Cette année, avec le confinement et la crise du Covid-19, sur cette exploitation qui produit d’habitude 50 à 54 000 litres de lait par an, la mesure a été mise en place dès le printemps. Et Patrick Carly qui fabrique principalement des Pélardons AOP commercialisés auprès de détaillants, revendeurs ou directement à la ferme, n’a pas l’habitude non plus d’avoir ses caves pleines de tommes affinées.
« Le pic de lactation des chèvres se situe en avril qui fut aussi le mois le plus difficile en matière de vente. Globalement, beaucoup d’éleveurs ont souffert avec des différences suivant les modes de commercialisation, estime Patrick Carly également président du syndicat Caprin en Lozère. La multitude de clients n’a pas joué en faveur de l’éleveur. Au début du confinement également, Rungis a fermé ses portes durant quinze jours. Tout le monde s’est affolé mais finalement, ce marché de gros a repris. »
Approvisionnant une structure qui fait de la vente sur les marchés, Patrick Carly s’est trouvé privé de ce débouché, faute de marché. De même, ses ventes auprès des GMS ont été touchées. « Les clients ont largement eu recours au drive et mes produits n’y sont pas référencés. J’ai livré seulement un quart des volumes habituels. »