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SIA 2025
Comment les filières agroalimentaires du Cantal comptent briller sous le projecteurs du Salon?

Entre dégustations, ventes et présentations des savoir-faire, le Cantal installe son village éphémère et gourmand au Salon de l’agriculture. Une vitrine savoureuse, mais aussi un défi logistique. 

Des partenaires des filières agroalimentaires et d’accueil sur le territoire, prêts pour le départ. 
© Renaud Saint-André

Sur toute la durée du Salon,  l’espace Cantal, d’une superficie de 200 m², servira de vitrine aux produits emblématiques de la région. Les visiteurs pourront y déguster des plats traditionnels tels que la truffade, une pièce de bœuf salers, des lentilles de Planèze ou, évidemment, du fromage cantal AOP. 

Village de 150 Cantaliens

C’est un “village éphémère” d’un peu plus de 150 Cantaliens qui s’installe à Paris et accueille des milliers de curieux et de gastronomes. Car, en plus des éleveurs présents,  - “dont beaucoup vont briller lors des différentes compétitions”, comme  l’espère le président de la Chambre d’agriculture, Patrick Escure -  les transformateurs auront à cœur de faire découvrir les productions transformées. Le Comité interprofessionnel des fromages (Cif) précise que 53 pièces de cantal et de salers sont inscrites au Concours général agricole (CGA), et que “ces fourmes, donc parmi les meilleures, seront à déguster dès les résultats connus”. 

Le Cif proposera des dégustations, y compris sous forme de burgers à emporter, avec de la viande séchée de Cantal Salaisons (4500 pièces pourraient être écoulées). Le stand, dans le Hall 3, bénéficiera de l’animation d’une dizaine de producteurs qui se relaieront et de huit étudiants du lycée Pompidou d’Aurillac venus prêter main forte. Pour la restauration sur place, également Hall 3, trois entreprises s’unissent : Joffrois, Mas et Poivre et sel.

Avec pour partenaire la lentille blonde de Saint-Flour, nous proposerons une assiette 100 % végétale afin de capter des tablées entières, même si, parmi les convives, l’un d’eux ne consomme pas de viande.” Thierry Perbet, traiteur.

7000 repas pour couvrir les coûts

“Car la  lentille, dont l’histoire est ancrée dans notre territoire, est une protéine végétale dans l’air du temps”, justifie aussi Alain Costes, président de l’Adapei à la tête de la SARL sanfloraine. “Mais il y aura aussi de la bonne viande de chez nous !”, promet le boucher Yves Joffrois, dans un large sourire. Antoine Bélard, en charge du marketing de la charcuterie Mas, évoque le mur d’images pour attirer la clientèle et réaliser du business favorable aux productions cantaliennes : “On espère 7 000 repas servis.” 

Il faut également rémunérer 30 personnes sur le restaurant éphémère, l’équiper, financer les animations (en tout, près de 75000€) et... rembourser les mètres carrés loués nus : 100000€ les 200 m2. “Depuis 20 ans que nous y sommes , on aurait de quoi acheter toute une vallée !”,  s’exclame Thierry Perbet.    

Vendre aussi le Cantal aux touristes et entrepreneurs
Outre son élevage et ses filières agroalimentaires, le Cantal profite aussi du Salon international de l’agriculture de Paris pour promouvoir son attractivité, son tourisme, et ses initiatives économiques. 
“Bonifier la présence du département à la plus grande manifestation de France où 600 000 visiteurs sont attendus”, résume Bruno Faure, président du Conseil départemental. Le tout, dans une ambiance plutôt festive.  
C’est ainsi que Mathis Chenuet, connu sur Internet sous le nom de @matetsesvideos, animera le stand Cantal tous les jours à l’heure des repas. Dans le genre très en vogue du “stand-up”, il proposera des chroniques humoristiques sur divers thèmes liés au département pour donner envie aux amateurs de truffade de venir la déguster dans nos contrées.  
L’agence Cantal attractivité sera présente avec son service “La conciergerie : les Clés du Cantal” pour accompagner les projets d’installation dans le département. Un jeu-concours permettra de gagner deux séjours dans le  Cantal, avec la complicité des Gîtes de France et de Clévacances. 
À double-flux 
Mercredi 26 février, c’est cette fois une quarantaine de chefs d’entreprise cantaliens qui se rendront à Paris pour une journée riche en échanges, organisée par l’agence Auvergne-Rhône-Alpes entreprises du Cantal. Cette initiative vise à promouvoir les opportunités de développement. La journée  débutera par une visite du marché international de Rungis, puis  rendez-vous au Campus de start-ups “Station F”, fondé par Xavier Niel, pour échanger sur les innovations en matière d’intelligence artificielle ; l’après-midi, les chefs d’entreprise rejoindront le Sia et participeront à l’apéritif Auvergne sur le stand Cantal, avant de se  rendre à la soirée Cantal et celle de la Région Auvergne-Rhône-Alpes. La journée se conclura par un temps d’échanges avec Xavier Verdy, consultant et ancien joueur de rugby. Les chefs d’entreprise rentreront dans le Cantal le lendemain matin, inspirés par de  nouvelles perspectives pour leurs activités, espère le staff. L’Agedi, éditeur de logiciels pour les  collectivités, sera aussi de la partie, avec la ferme intention de séduire encore davantage de communes et d’intercommunalités.

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