[Agribashing] Mis en cause par une vidéo de L214, l’éleveur de volaille réagit
L’association L214 a publié une vidéo tournée en avril chez un producteur de volailles du Puy-de-Dôme. L’éleveur rejette toute maltraitance. Il a déposé plainte pour effraction. Le producteur rappelle que son élevage est contrôlé par les services de l’Etat et répond aux normes françaises.
L’association L214 a publié une vidéo tournée en avril chez un producteur de volailles du Puy-de-Dôme. L’éleveur rejette toute maltraitance. Il a déposé plainte pour effraction. Le producteur rappelle que son élevage est contrôlé par les services de l’Etat et répond aux normes françaises.
La vidéo de L214 reprend les codes habituels : musique lugubre, images sombre et phrases chocs. « 27 000 poulets vivent entassés dans ce bâtiment », « sans jamais voir la lumière du jour », « leur litière sale dégage de l’ammoniac ».
La vidéo évoque également des signes de « détresse respiratoire ou de brûlures sur la peau ». Les poulets seraient en souffrance, selon l’association : « leurs pattes ne supportent pas le poids de leurs corps », peut-on lire dans la vidéo de 1.30 min.
Des poulets aux normes françaises
Face à ces accusations, Philippe Mallet a choisi de réagir via un communiqué. En voici le verbatim : « Bonjour, ceci est une déclaration que j’ai à vous faire. Je n’ai as l’habitude des journalistes et des interviews. Je suis troublé et retourné à titre personnel. Aussi, vous comprendrez qu’il n’y aura aucune question à la suite à ma déclaration. Je suis Philippe Mallet. Je suis éleveur de poulet à Solignat. Ce matin a été mis en ligne une vidéo de mon élevage, vidéo prise sans mon accord ni mon information. Je comprends que le montage de ces images soit choquant et suscite de l’émotion. Nous faisons ce métier depuis 26 ans. C’est un métier que nous aimons, je passe plus de 10 heures par jour sur mon exploitation. Je peux vous assurer que le bon traitement des animaux est au cœur de mes préoccupations. Je n’ai aucun intérêt à les négliger. Mon élevage est régulièrement contrôlé par les services de l’Etat du Puy-de-Dôme. Le dernier contrôle a été fait le 10 janvier 2018 et les résultats étaient parfaitement conformes. Je suis éleveur, je fais mon métier le mieux possible et avec passion. Des opérations aussi violentes que celles de L214 peuvent nous faire beaucoup de mal et ruiner la vie déjà très difficile des éleveurs de la région. Encore une fois, je suis engagé à produire des poulets aux normes françaises, qui sont parmi les plus strictes du monde. Je me tiens à votre disposition pour réaliser une visite de l’élevage et répondre à vos questions. Je vous remercie ».
Des intrusions dénoncées par la CFA et la FNP
Les intrusions dans les élevages se multiplient. Le mois dernier, des végans militants sont entrés dans une exploitation porcine de l’Orne. Un peu plus tôt, le journaliste Hugo Clément s’était déjà introduit dans une ferme bretonne qui produit des poulets pour McDonald’s. Les aviculteurs de France et la Fédération Nationale Porcine ont déjà publié un communiqué lors des précédentes effractions. La CFA et la FNP estiment que « ce n’st pas à une minorité d’imposer des idées et de mettre en péril des filières entières ». L’ANVOL (Interprofession de la volaille de chair) veut d’ailleurs faire « front commun face à l’avi-bashing ».