« 15 hectares de paille pourrie broyée, encore un truc jamais vu ! », témoigne un agriculteur du Nord
A cause de la météo, un éleveur du Nord a dû broyer une partie de sa paille pourrie par la pluie tombée en quantité pendant plusieurs jours. Sa vidéo sur facebook a déjà été vue près de 180 000 fois.
A cause de la météo, un éleveur du Nord a dû broyer une partie de sa paille pourrie par la pluie tombée en quantité pendant plusieurs jours. Sa vidéo sur facebook a déjà été vue près de 180 000 fois.
« Sur 87 hectares, j’ai dû broyer 15 hectares de paille, ce n’était jamais arrivé », commente Alexandre Bonneville, éleveur laitier à Fontaine-au-Pire dans le Nord (Hauts-de-France).
« 15 ha de paille impossible à ramasser complètement pourrie ! sur place encore. Encore un truc jamais vu !!! », ce commentaire accompagne la vidéo qu’il a posté le 12 août sur Facebook, vue près de 180 000 fois, et qui a déjà suscité près de 700 partages, 400 réactions et 170 commentaires.
150 millimètres de pluie en quelques jours
L’agriculteur aura assez de paille pour son élevage, mais il n’a pu fournir que la moitié de la paille qu’il fournit habituellement à un centre équestre en échange de fumier et n’a pas pu aider un autre collègue en élevage bovin.
« Je travaille en Cuma (la Cuma de Clary, ndlr), j’ai eu de la chance de pouvoir battre juste avant les pluies, avec un rendement de 98 quintaux à l’hectare en blé. Pour les colzas, ca a été un peu plus tard avec 41 quintaux à l’hectare », confie-t-il.
Investissement dans un aérateur de paille
« Pour la paille, j’ai réussi à en presser une partie avant la pluie. Les ballots ont pris 150 millimètres de pluie ensuite ! On a investi dans un aérateur de paille. Grâce à ça j’ai pu sauver quelques hectares restés en andins mais 15 hectares n’ont pas pu être sauvés », poursuit l’éleveur.
Ce n’est pas dû à un problème de place ou de temps machine mais vraiment à la météo
Au sein de son réseau de Cuma Galaxie, un de ses collègues a aussi dû broyer 20 hectares et un autre éleveur entre 8 et 10 hectares, confie-t-il. D’autres témoignages apparaissent sur les réseaux sociaux.
« Ce n’est pas dû à un problème de place ou de temps machine mais vraiment à une fenêtre météo de 15 jours assez exceptionnelle », explique Alexandre Bonneville. « Paradoxalement le rendement en paille a été bon avec 20 boules par hectare contre 14 habituellement, ce qui compense un peu », souligne l’éleveur. Cette fenêtre météo pluvieuse a aussi été propice au développement des pommes de terre et de la betterave.