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Un robot tailleur de vignes pour 2022
D’ici quatre ans un robot devrait être capable de modéliser chaque cep pour effectuer automatiquement sa taille et permettre son meilleur rendement. R2T2, c’est son nom, assurera un coût d’exploitation du niveau d’une intervention manuelle classique.
Ce programme ambitieux n’en est encore qu’à la réalisation d’un cahier des charges par plusieurs partenaires. « Nous étudions différentes solutions de capteurs, rotatifs ou de part et d’autre du cep, pour analyser la plante malgré le palissage, les fils de fer, les feuilles, les grappes résiduelles, pour que R2T2 sache couper les sarments rapidement de manière optimisée », assure Luc Oriat codirigeant d’Orme à Labège, spécialiste du traitement d’image. « Nous devons recouper toutes ces données numériques avec nos connaissances biologiques pour que le robot prenne les bonnes décisions », ajoute Christophe Gaviglio de l’IFV Sud-Ouest. Le CNRS, via le Laboratoire d’analyse et d’architecture des systèmes (Laas) de Toulouse, développera la robotique des bras articulés. « Nous allons peut-être devoir réinventer un outil de coupe spécifique éloigné du sécateur », s’interroge Luc Oriat.
Les essais se dérouleront chez Vinovalie
De son côté, le groupe CNH Industrial (New Holland, Case, Iveco) travaillera sur le porteur qui déplacera le robot avec précision sur des terres agricoles inégales et lui fournira toute l’énergie pour ses calculateurs et ses bras articulés. FLDI (François Lapeyre) assemblera ensuite le robot à son support. L’équipe de recherche et développement de Vinovalie, tête de file du projet, fournira quant à elle les parcelles. L’Institut catholique des arts et métiers participe à ce programme géré par le pôle de compétitivité transrégional (Nouvelle Aquitaine, Occitanie) Agri Sud-Ouest.
Pour donner vie à R2T2, le Fonds unique interministériel (FUI), qui soutient les projets de recherche publics-privés, vient de débloquer 1,4 million d’euros. Aux partenaires de mobiliser les fonds restants pour compléter une enveloppe globale de 3 millions d’euros.