[Astuce] Un mélangeur de bouillie phyto fait maison
Paul Borne, viticulteur à Laudun dans le Gard, s’est confectionné son propre mélangeur de bouillie phytosanitaire. Et cela grâce à une pompe de piscine de récupération, une cuve et quelques tuyaux !
Paul Borne, viticulteur à Laudun dans le Gard, s’est confectionné son propre mélangeur de bouillie phytosanitaire. Et cela grâce à une pompe de piscine de récupération, une cuve et quelques tuyaux !
Pour commencer, Paul Borne a créé le support. Il a adapté une plaque de tôle de 1,5 m de côté, qui sert de plateforme, sur un cadre réalisé à l’aide de vieux pieds de fûts à mazout et quelques barres de fer. Le viticulteur a ensuite récupéré un bidon alimentaire en plastique de 200 litres, qu’il a percé au fond. « Il faut faire attention à ce que le trou soit bien au centre », précise-t-il.
Puis il a réalisé le système de recirculation. Pour cela, il a récupéré une pompe de piscine qu’il a fixée sur la plateforme. Sur l’aspiration il a branché l’arrivée du fond de cuve. Le refoulement part vers le haut puis se sépare en deux grâce à un raccord en T. Deux vannes, de chaque côté du raccord, permettent d’envoyer la bouillie soit vers le mélangeur, soit vers le pulvé (une fois la bouillie bien mélangée). Le circuit est fait à l’aide de tuyaux de piscine de diamètre 50. Le retour vers la cuve se fait à hauteur des trois quarts de la cuve, sur le côté. « Pour raccorder les tuyaux à la cuve j’ai utilisé des bondes d’aspiration de piscine bien serrées avec beaucoup de mastic pour ça ne fuit pas », explique le viticulteur. Sur la bonde du haut de la cuve (refoulement), il a ajouté un réducteur pour augmenter la pression et un coude en 30, orienté vers le côté, pour créer un vortex.
Pour finir, Paul Borne a installé une arrivée d’eau grâce à un tuyau d’arrosage. Un sélecteur deux voies permet d’aller soit vers la cuve, soit vers son rince-bidons.
Le viticulteur se dit satisfait de son système. « Je mets presque deux fois moins de temps pour préparer mon pulvé, et la bouillie est beaucoup plus homogène, dit-il. Depuis je n’ai plus eu de problème de bouchage de buse, même avec les cuivres et soufres. » S’il devait l’améliorer, il placerait la pompe plus bas que le niveau de la cuve, pour éviter qu’elle se désamorce. Il imagine aussi un système pour suspendre et égoutter les bidons, équipé d’une gouttière qui se vide dans la cuve.
Coût Une centaine d’euros
Difficulté Moyenne
Temps Une journée