Un diagnostic global dès les premières difficultés de trésorerie

Dès que la trésorerie d’une exploitation devient tendue, même ponctuellement, mieux vaut réagir au plus vite et ne pas faire le dos rond en espérant que la situation s’améliore. En viticulture, les difficultés de trésorerie sont souvent liées au décalage entre le cycle de production et la commercialisation. Le viticulteur paye en effet toutes ses charges sur une campagne tandis que les ventes correspondantes démarrent au mieux l’année suivante et s’étalent souvent sur plusieurs années. Entre-temps, si les rendements chutent ou si les cours baissent, la situation financière peut se dégrader très vite et entraîner des difficultés de trésorerie. Intervenir le plus tôt possible et surtout, avant la cessation de paiement, c’est-à-dire la rupture de trésorerie, c’est optimiser les chances de résoudre les problèmes et de rester dans le champ des procédures amiables ou de la sauvegarde.
Nous proposons une analyse globale de l’exploitation assortie d’une étude spécifique de la situation financière et des garanties. Nous établissons un diagnostic précis, à la suite duquel une stratégie est proposée et discutée avec le viticulteur. Le coût du diagnostic initial incluant la réunion de synthèse d’élaboration de la stratégie est de l’ordre de 1 000 euros. Nous pouvons ensuite accompagner l’exploitant dans la mise en œuvre de la stratégie décidée, comme, par exemple, la mise en place d’un règlement amiable agricole. Cette procédure permet de restructurer la dette dans un cadre confidentiel, tout en assurant un cadre juridique sécurisé pour les créanciers. Cette procédure est aussi moins contraignante qu’une procédure collective car le viticulteur conserve toute la liberté de gestion de ses actifs et de son activité. Toutefois, elle ne permet pas d’imposer aux créanciers un étalement de leur dette, contrairement à la procédure judiciaire de sauvegarde."
Marie-Noëlle Charles