languedoc
Trois ans pour des MAE
L’AOC languedoc, qui couvre 43 000 hectares et représente 6 000 viticulteurs, prend le virage de l’agroécologie. C’est ce qu’a annoncé Jean-Benoît Cavalier, son président, lors d’une conférence de presse avec l'Agence de l'eau Rhône-Méditerranée et l'Inao Occitanie. Le but est d’intégrer des mesures agro-environnementales permettant un meilleur respect de la qualité de l’eau, dans le cahier des charges de l’appellation. « Car l'Agence de l'eau retrouve des résidus de désherbants dans l'eau », pointe le président. L’enherbement des tournières, la diminution du désherbage chimique, le développement de l’enherbement feront partie des pratiques étudiées.
Laisser aux vignerons le temps de s'approprier le changement
Mais le président souhaite laisser le temps au temps et ne compte pas aboutir avant trois ans, afin que les vignerons s’approprient le projet. « Il y a déjà beaucoup d’initiatives sur le terrain, de choses qui sont faites, poursuit-il. Certaines appellations du Sud ont déjà intégré six mesures agro-environnementales. Mais cela n’aura un réel impact que si la surface de mise en œuvre est importante. Nous voulons donc frapper fort sur le sujet. » Et pour ce faire, l’appellation a participé à un appel à projet, où elle a remporté 300 000 euros. Un montant qui lui permettra d’accompagner la mutation.