PULVÉRISATION
Traiter avec moins de produits grâce à un pulvérisateur à tunnels
Trois viticulteurs du Muscadet ont conçu un pulvérisateur à tunnels récupérateurs de produits phytosanitaires. Les étudiants en BTS viticulture oenologie du Lycée de Briacé l’ont expérimenté avec succès et ont décroché le prix spécial du jury du concours Champs & Lycées.
Trois viticulteurs du Muscadet ont conçu un pulvérisateur à tunnels récupérateurs de produits phytosanitaires. Les étudiants en BTS viticulture oenologie du Lycée de Briacé l’ont expérimenté avec succès et ont décroché le prix spécial du jury du concours Champs & Lycées.
“Avec le constructeur Guérin, nous avons mis au point un appareil de traitement sous tunnels qui permet de récupérer les embruns lors de la pulvérisation. À partir du système de panneaux récupérateurs qu’il construisait pour le traitement de l’esca, Olivier Guérin a disposé une surface de récupération plus tière puis filtrés avant de retourner vers la cuve. L’économie de produit est substantielle, de 75% en début de végétation et de 30 % en fin de saison lorsque la végétation est plus développée.
7000 euros économisés
Le bénéfice est double, l’économie de produit bien sûr DR importante sur notre appareil ”, explique Alain Gripon, un des viticulteurs de la Cuma la Pipette qui a initié ce projet en 2009. L’appareil couvre trois rangs avec une pulvérisation à jets projetés de bas en haut, sous le feuillage. Des tunnels en bâches plastiques récupèrent les embruns qui sont envoyés vers une gout- (environ 7000 euros sur l’exploitation de 26 hectares de Alain Gripon en 2010) mais aussi une meilleure prise en compte de l’environnement et de la santé de l’applicateur. Le coût des accessoires de récupération d’embruns devrait se situer aux environs de 15000 euros, un investissement qui peut bénéficier d’aides sur le plan local (MSA par exemple) ou dans le cadre des PVE (Plan végétal environnement). “ La Cuma la Pipette a réussi à financer 50% de son investissement avec des aides et en plus, ce pulvérisateur consomme moins d’énergie. Autant d’arguments très motivants qui font oublier qu’il faut passer un peu plus de temps pour le traitement (2 hectares par heure à la densité de 6500 ceps/ha en muscadet avec l’appareil sur 3 rangs) ”, ajoute Alain Gripon.