Conditionnement des vins
Stand up ovation pour la pouch
Dans le match Bib contre Stand up pouch, avantage à cette dernière. Les arguments de ce nouvel emballage encore peu usité en cave particulière ont convaincu une viticultrice du Val de Loire.
viticultrice dans le Chinonais
propose son
rosé en poche
autoportante
à la clientèle
des marchés et
des foires locales.
Le Bag in Box vient à peine d’asseoir son hégémonie sur le cubi de grand-père qu’une petite nouvelle fait trembler ses fondations. Légère, pratique, jolie, peu encombrante, la Stand up pouch arrive sur le marché avec des atouts solides. Cette petite outre auto-portante disponible en trois volumes (1,5 l ; 3 l ; 5 l) assure, selon le fabricant, une qualité de conservation supérieure au Bib grâce à son enveloppe superposant quatre couches : un film polyéthylène pour le contact alimentaire, un second en polyamide résistant à la perforation, le troisième en aluminium fait barrière à l’entrée d’oxygène et le quatrième en PET qui permet une impression de qualité (héliogravure) sur toute la surface. Aux dires des promoteurs, le vin se conserve jusqu’à deux mois après ouverture en température ambiante(1).
Un look séduisant et un emballage pratique
Sur le podium de l’impact environnemental, la poche auto-portante occupe la première marche avec 153 grammes d’émission de CO2 (en 3 l), légèrement moins que le Bib (159 g), la bouteille verre de 75 cl étant quantifiée à 885 grammes de CO2. Mais c’est avant tout le look et la praticité de l’emballage qui ont séduit Ghislaine Champigny.
Cette viticultrice de Crouzilles (AOC chinon) vient de conditionner ses premiers hectolitres de rosé 2013 en “ STUP ” pour les foires locales du printemps. “ Je pense que, comme moi, les gens seront attirés par le bel aspect de la poche. Mais c’est surtout un contenant pratique à transporter quand on est à pied et léger (NDLR : la 5 l pèse 64 g). C’est aussi moins encombrant une fois à la maison. Une trois litres se glisse aisément dans le frigo. ” En premier essai, elle a procédé mi-avril à la mise de 250 poches de 5 litres, avec l’aide de son fournisseur en utilisant une machine de location, “ la même que pour les Bib ”. “ En revanche pour les ranger, ça ne s’empile pas sur palette, il a fallu mobiliser des conteneurs grillagés. Et puis attention aux poignées, il leur arrive de se fendre sans prévenir. ”
Côté prix, la poche de 5 litres est facturée 50 centimes de plus qu’un Bib. “ Mais au vu de ses avantages, je pense que mes clients suivront ”, conclut cette pionnière de la pouch en Touraine.