Sève dit non à la politique du tout AOP SEGMENTATION
Sève dit non à la politique du tout AOP
Lors de son assemblée générale, qui s’est tenue
le 15 janvier, l’association Sève s’est montrée extrêmement critique
quant à la manière dont est conduite la réforme des AOP.
L’objectif de cette réforme des AOP, rappelle Sève, était d’aboutir à une redéfinition de la segmentation, offrant plus de libertés aux vins de fruit et d’identité régionale (IGP) et renforçant l’exigence dans les AOP. “ Or, sans segmentation, la réforme des AOP sera un échec ”, indique-t-elle. L’association estime en effet que la description du lien au terroir, qui doit désormais être effective dans les cahiers des charges des appellations, selon les voeux de Bruxelles et qui sera examinée par les services de la Commission européenne lors de la prochaine validation de ces cahiers des charges n’a été “ qu’une opération formelle, sans réelle réflexion sur les choix du travail à la vigne et à la cave et n’a pas été menée avec l’ambition d’une redéfinition de la segmentation ”. Et d’ajouter que la volonté et les ambitions de certains vignerons n’ont pas été entendues. “ La révision à la baisse a été plus aisée que l’inverse. ” Quant à l’intégration d’une dimension environnementale dans ces cahiers des charges, elle s’est heurtée à une fin de non-recevoir. “ Une partie de la profession veut en fait poursuivre coûte que coûte la politique du tout AOP".
Imposer la disparition de certains cépages
Sève s’inquiète également de la volonté “ arbitraire ” de certains responsables qui veulent imposer la disparition de certains cépages des cahiers des charges AOP ou des proportions “ aberrantes et inutiles ” d’assemblages de cépages. “ Cette politique répond peut-être aux besoins de production des vins de volume, pour l’obtention de vins standards mais est totalement contraire à l’avenir des vins AOC. ” Sève en appelle aux vignerons pour que cette politique soit remise en cause et que l’on évite que les “ cahiers des charges concernés, au lieu d’être l’occasion d’une valorisation des terroirs, ne se transforment en leur cimetière ”.