Pépinière viticole : un nouveau président et de nombreux défis
Alors que la crise viticole commence à éclabousser les pépiniéristes en France, la fédération demande des aides au renouvellement des vignes-mères de porte-greffes.
Alors que la crise viticole commence à éclabousser les pépiniéristes en France, la fédération demande des aides au renouvellement des vignes-mères de porte-greffes.
C’est une standing ovation qu’ont réservée les pépiniéristes à David Amblevert, à l’issue de son dernier discours en tant que président de la Fédération française de la pépinière viticole (FFPV). Après 11 années de syndicalisme, il a cédé sa place lors du congrès national à Angers, fin octobre, à Christophe Raucaz, pépiniériste en Savoie. Pour le nouvel élu, les défis ne manquent pas. « Car quand la viticulture souffre, la pépinière trinque aussi, a rappelé David Amblevert. Une baisse structurelle du vignoble, comme il en est question, implique d’anticiper une réduction des mises en terre. » D’ailleurs, des difficultés de trésoreries commencent à se faire sentir en région.
Une aide de 3000 euros par hectare pour arracher 300 hectares de vignes-mères
Aussi la pépinière française entend porter plusieurs revendications auprès des pouvoirs publics. Notamment de pouvoir bénéficier d’une aide à l’arrachage pour les vignes-mères de porte-greffes de plus de 25/30 ans à hauteur de 3000 euros par hectare, afin de pouvoir adapter le parc à la demande de demain. « Nous estimons que cela représente environ 300 hectares en France, soit une aide d’un million d’euros », précise David Amblevert. La pépinière viticole porte également la demande d’une aide à la replantation majorée pour les vignes-mères de greffon de variétés résistantes, innovantes ou patrimoniales. Et clame haut et fort sa crainte de voir l’enveloppe du budget OCM consacrée à la restructuration amputée lors des négociations sur une aide à l’arrachage différé. « Il est important que les viticulteurs qui vont bien financièrement et qui souhaitent adapter leur vignoble aux enjeux de demain bénéficient de cette aide », insiste le pépiniériste.