Les vins de France parient sur les cocktails pour séduire les jeunes
Surfant sur l’intérêt des moins de 30 ans pour la mixologie, l’Anivin de France lance cet été six cocktails à base de vin et met les moyens en communication pour que ses créations s’imposent sur les terrasses.
Surfant sur l’intérêt des moins de 30 ans pour la mixologie, l’Anivin de France lance cet été six cocktails à base de vin et met les moyens en communication pour que ses créations s’imposent sur les terrasses.
Chardo Mule, Sauv’Fizz, Red and Roses Fizz… Ces cocktails encore méconnus seront peut-être demain les stars de l’apéro. C’est en tout cas l’ambition de l’Association interprofessionnelle des vins de France (Anivin de France), qui en est à l’origine. « On va investir massivement, toute l’année et sur plusieurs années, avec des budgets équivalents à ceux de la filière des spiritueux pour promouvoir nos cocktails à base de vin », confie Valérie Pajotin, directrice de l’Anivin.
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Défendre un goût, pas un terroir
Pour l’Anivin, l’objectif est clair : il s’agit de conquérir les palais des jeunes. « On a mené de multiples enquêtes consommateurs pour cerner leurs attentes. Ils veulent des cocktails rafraîchissants servis dans des grands verres avec beaucoup de glaçons, des bulles et un peu de sucrosité », commente Valérie Pajotin. Une promesse que les vins de France peuvent tenir, selon la directrice. « On défend un goût, pas un terroir. La liberté et la créativité font partie de notre essence », assure-t-elle. À terme, l’objectif est d’amener les adeptes de ces cocktails sur le vin en tant que tel. « C’est ce qui s’est passé pour les proseccos. Les chiffres montrent que les consommateurs sont passés du spritz au prosecco. »
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Un partenariat avec les sirops Monin
Pour affirmer sa légitimité dans l’univers de la mixologie, l’Anivin de France a fait appel à l’expertise de l’agence Ugo and Spirits afin de l’aider à créer ses recettes. C’est elle qui a lancé le spritz en France il y a maintenant cinq ans. « On a mis au point deux collections ; les Mules, à base de ginger beer, et les Fizz, à base de tonic water. Chaque collection se décline dans les trois couleurs de vin », détaille Valérie Pajotin. L’interprofession compte sur la moindre richesse en alcool et en sucre de ses cocktails par rapport aux Moscow Mule et aux Gin Fizz pour convaincre. Pour les Fizz, elle s’est aussi associée à un autre spécialiste de la mixologie, les sirops Monin. « Pour le moment on est en phase de test. On lance six cocktails cette année, et en fonction de l’accueil des consommateurs, on en gardera peut-être que deux ou trois sur lesquels on concentrera nos efforts », indique Valérie Pajotin.
L’enseigne Monoprix joue le jeu
Contexte sanitaire oblige, le lancement des cocktails à base de blanc et de rosé a dû être repoussé à septembre. Mais la directrice reste optimiste. « On aura peut-être un été indien. Sinon, on passera sur les cocktails à base de vin rouge, dont le lancement est prévu à l’automne », indique-t-elle. Pour l’heure, le Chardo Mule est déjà parti à la conquête des consommateurs grâce à un partenariat d’exclusivité chez Monoprix. « L’enseigne l’a élu cocktail de l’été », se réjouit Valérie Pajotin. Pour une bouteille de chardonnay achetée, une bouteille de Ginger Beer Schweppes est offerte.
Une présence forte sur le digitale
Le digital occupe évidemment une place centrale dans le lancement imaginé par l’Anivin. L’artiste Beax est chargé de créer des illustrations en l’honneur des cocktails diffusées sur le compte Instagram de l’interprofession. Une campagne à destination d’influenceurs lifestyle, wine et food, ainsi que des barmans et mixologues est par ailleurs prévue dans les prochains mois. Des actions de promotion dans les médias digitaux sont aussi au programme. « On a tous les atouts pour investir ce segment. Maintenant, il faut mettre les moyens », conclut Valérie Pajotin.