Anjou
L’osmose inverse testée en rosé demi-sec
L’IFV Val de Loire teste l’impact de l’osmose inverse sur l’AOC rosé d’anjou composé majoritairement de grolleau, cépage très fruité mais qui a des difficultés à mûrir.
Le syndicat des producteurs de rosés de l'Anjou a lancé cette année une expérimentation d'osmose inverse sur des vins d'appellation demi-secs, comme le cabernet d'anjou ou le rosé d'anjou. L'objectif est de trouver un substitut à la chaptalisation pour les années où la météo est peu clémente. Sous le contrôle de l'Inao, l'essai mené par l'IFV Val de Loire à la coopérative des Caves de la Loire à Brissac porte sur l'AOC rosé d'anjou, dont les cuvées sont majoritairement composées de grolleau. Ce cépage régional, qui donne des vins très fruités, a parfois des difficultés à mûrir les années - comme 2008 - où la chaleur se fait attendre.
Osmosé à 10%
L'expérimentation est menée sur deux cuves de 100 hl. A partir d'une vendange qui affichait un potentiel de 10,8, l'une des cuves a été chaptalisée pour obtenir 12°, et l'autre a été osmosée de 10 %. Les opérations se sont déroulées dans les tous premiers jours d'octobre. "Ensuite, on a suivi les deux cuves, sur lesquelles on a fait exactement les mêmes choses en même temps", indique Philippe Chrétien de l'IFV. Un protocole de dégustation des échantillons issus des deux cuves a été mis sur pied, pour faire le point à la sortie des vinifications, à 6 mois, puis à 12 mois.Si l'année 2008, peu généreuse en jus, ne se prêtait pas forcément à l'expérience, car elle consiste à retirer de l'eau en excès dans la vendange, l'expérimentation sera réitérée en 2009."Si l'essai est concluant, on pourra faire une demande auprès de l'Inao", souligne Olivier Lecomte, président du syndicat.