val de loire
L’irrigation en débat
Soulevée lors du dernier Crinao, la question de l’irrigation ne semble pas faire consensus entre la production et le négoce ligériens. Du côté des metteurs en marché, la profession aspire à un assouplissement des cahiers des charges. « L’irrigation est possible au niveau national, moyennant certaines contraintes techniques, mais certaines ODG se la sont interdite, regrette Bernard Jacob, président de l’Union des maisons et des marques des vins de Loire (UMVL). Ce n’est pas une problématique récurrente mais une année comme 2016, il est clair que la récolte a souffert du manque d’eau. » Aujourd’hui, l’UMVL tente de faire entendre sa voix auprès des ODG. « Nous nous sommes rapprochés du muscadet qui rouvre justement son cahier des charges. Quitte à faire des modifications, nous avons soumis l’idée de supprimer l’interdiction d’irriguer », poursuit Bernard Jacob. Du côté de la production, la question ne semble pourtant pas figurer à l’ordre du jour. « Ce n’est pas que le sujet soit inintéressant ou qu’il y ait une vraie réfraction de la part de l’ODG, mais le négoce n’a pas formulé de requête officielle. En conséquence, aucune discussion n’a été amorcée pour le moment », explique François Robin, délégué à la communication de la fédération des vins de Nantes. La situation pourrait évoluer courant 2017 étant donné qu’InterLoire a l’intention de lancer une expertise sur l’irrigation. L’objectif étant d’étudier la question avec les institutions techniques en amont de toute prise de décision.