Les vignerons champenois militent pour une promotion collective
Les producteurs, par la voie du Syndicat général des vignerons de champagne, militent pour la mise en place d’une communication collective “ champagne ”.
Les producteurs, par la voie du Syndicat général des vignerons de champagne, militent pour la mise en place d’une communication collective “ champagne ”.
“ Nous sommes vent debout pour relancer la communication sur le mot champagne ”, lâchait, le 21 janvier, Pascal Férat, candidat à sa propre succession à la présidence du Syndicat général des vignerons de champagne. Contrairement aux autres régions viticoles, la Champagne ne communique pas de manière générique sur son nom d’appellation : la promotion est réalisée par les marques. Ce choix, le SGV, souhaite le faire évoluer. Pour continuer d’exister au niveau mondial, et ne pas “ disparaître ”, expliquait Pascal Férat, une communication autour du mot “ champagne ” s’impose. Investir sur l’immatériel devient une nécessité, notamment sur les nouveaux marchés consommateurs pour qui la distinction entre effervescents et champagne n’est pas toujours claire. “ Notre logique est fondée sur une démarche globale : il n’y a pas d’antinomie entre collectif et marque ”, insistait Pascal Férat qui estimait que la position des maisons de négoce est en train d’évoluer. Jusqu’alors, cette proposition des producteurs rencontrait une fin de non-recevoir. “ Mais la crise aide à percevoir qu’il ne s’agit pas de mettre une marque contre une autre mais de créer une émulation collective qui draine l’ensemble des consommateurs ”, indiquait Pascal Férat.
Une position prudente du négoce
L’Union des maisons de Champagne (UMC) est pour le moins mesurée sur le sujet. Elle ne prendra une position claire qu’à l’issue de l’étude Champagne 2030 en cours de réalisation et qui doit se pencher sur la question du renforcement de l’image d’appellation. “ Celui-ci passera par des actions collectives mais aussi individuelles visant à améliorer les pratiques commerciales et marketing des opérateurs. S’agissant des actions collectives, rien n’est encore défini, dès lors que l’objectif d’une communication interprofessionnelle ne l’est pas lui-même ”, fait savoir l’UMC. Force est de constater que la production va devoir convaincre…