Les crémants jouent collectif pour progresser à l’export
Alors que le marché français des effervescents est jugé mature, les huit appellations françaises de crémant veulent se promouvoir ensemble pour mieux s’exporter.
Alors que le marché français des effervescents est jugé mature, les huit appellations françaises de crémant veulent se promouvoir ensemble pour mieux s’exporter.
« Un pour tous et tous pour un », telle pourrait être la devise des huit appellations françaises de crémant pour se faire connaître hors de l’Hexagone. La Fédération nationale des producteurs et élaborateurs de crémant (FNPEC) envisage en effet pour la première fois une communication commune à tous les crémants. Cette initiative inédite a été annoncée lors d’un point presse organisé à Paris le 4 septembre. Elle sera développée uniquement sur deux zones export identifiées comme prioritaires : l’Amérique du Nord (Etats-Unis, Canada) et la Scandinavie.
Huit appellations sous une même bannière
Le crémant s’exporte déjà, notamment celui de Bourgogne exporté à 38% ou de Loire à 56%. Mais il souffre d’un déficit d’image qui freine son essor et sa valorisation. La fédération veut donc désormais concentrer ses efforts sur la mise en avant du crémant en tant qu’effervescent français. « A l’export, il faut d’abord être Français avant de descendre dans le détail des régions », analyse Franck Vichet, le président de la FNPEC. Il a fallu admettre que si pour le client étranger la France est susceptible d’évoquer un certain art de vivre, crémant de Savoie, d’Alsace, du Jura, de Die… ne lui disent pas grand chose.
Une dizaine d’agences ont été mises en compétition début juillet pour inventer cette future communication commune. Leurs propositions sont attendues pour la fin septembre.
Le cap des 100 millions de bouteilles dépassé
« A huit on espère être plus forts », lance Franck Vichet. Les crémants vont aussi puiser leur force dans le volume disponible. La bonne récolte 2018 leur a permis d’atteindre l’équivalent de 110 millions de bouteilles produites. Ils comptent ainsi assurer un volume annuel commercialisé de 80 à 85 millions de bouteilles.
Pour mieux piloter l’offre, la fédération espère faire aboutir son projet d'observatoire économique prévu depuis quelques temps dans les mois qui viennent.
Galvanisés par ce contexte favorable, les crémants envisagent même de mettre tous les acteurs des effervescents français autour de la table pour « organiser l'effervescence française » afin de mieux répondre aux différents marchés. Une nouvelle phase pas si évidente après plusieurs années de batailles juridiques avec des IGP désireuses de produire des effervescents.