NÉGOCIATION
La viticulture veut faire partie des débats PAC
La production se mobilise pour faire valoir les intérêts de la filière dans la politique agricole européenne de l’après 2013.
“Il faut avant tout afficher et défendre un socle commun viticole, celui de la nécessité pour la viticulture à prendre part aux négociations de la réforme de la PAC ”, martèle Michel Issaly, président des Vignerons indépendants de France. Cet affichage politique devra être défendu fermement car pour l’instant ni le Conseil européen, ni la Commission, ni le Parlement, ni même le ministère de l’Agriculture ne l’entendent de cette oreille et souhaitent exclure la viticulture des débats de la PAC. Et l’un des moyens pour que la production viticole puisse avoir droit au chapitre est de convaincre le syndicalisme à vocation générale de porter la revendication. Des prises de contact entre l’association générale de la production viticole et la FNSEA se sont multipliées en mars dans cet objectif. Les Vignerons coopérateurs de France ont constitué un groupe de travail regroupant les coopératives de fruits et légumes et plantes aromatiques et à parfums pour faire entendre leur voix au sein de Coop de France.
Davantage sur le second pilier
Pour Jérôme Despey, vice-président de la FNSEA, prendre part aux négociations doit se traduire par la défense des intérêts de la viticulture sur le second pilier de la PAC. “ Ce n’est pas parce que nous avons une OCM spécifique pour encore deux ans, que nous ne sommes pas intéressés aux mesures horizontales de la PAC ”, estime Jérôme Despey. Sa position est claire : sur la période 2013-2015, durant laquelle l’OCM spécifique se poursuit, les mesures structurantes dédiées à la filière viticole (restructuration, promotion, investissement…) doivent être considérées comme l’équivalent des aides à l’hectare (DPU) octroyées aux autres productions. Et de la même manière que ces productions, “ la viticulture doit aussi pouvoir bénéficier des aides du second pilier comme celles concernant les handicaps naturels, difficultés climatiques et la gestion des risques ”, plaide Jérôme Despey. Autre question sur la table: à quelle sauce sera mangée la viticulture après 2015 ?