Aller au contenu principal

Etude IHEV
La réglementation environnementale crée peu de distorsion de concurrence

Les distorsions de concurrence liées à l’application de la réglementation environnementale en viticulture, en France, seraient minimes, selon une étude réalisée par l’IHEV, à la demande de l’Union Européenne.

Etienne Montaigne, économiste 
à l’IHEV.
Etienne Montaigne, économiste
à l’IHEV.
© C. Galbrun

L’objectif de l’étude de l’IHEV (Institut des hautes études de la vigne et du vin) est d’évaluer les coûts de production supplémentaires qu’engendre l’application de la réglementation environnementale de base (directive nitrates, règles d’usage des produits phytosanitaires, bonnes pratiques environnementales, respect des bandes enherbées et entretien des friches) dans différents pays, en Europe et dans les pays tiers. “ Cette étude est réalisée à la demande de la Commission européenne qui, dans le cadre des négociations avec l’OMC (Organisation mondiale du commerce), souhaite savoir si la mise en œuvre de la réglementation environnementale crée ou non des distorsions de concurrence ”, explique Etienne Montaigne, économiste à l’IHEV.

 

 

 

Et d’ajouter : “ Régulièrement, on entend dire que l’application de cette réglementation revient à se tirer une balle dans le pied. Alors, mesurons ”. Les résultats, établis en France sur deux exploitations-type, l’une située en Languedoc-Roussillon, l’autre en entre-deux-mers, vont sans doute en surprendre plus d’un : cette réglementation environnementale ne crée que 4 % de coûts supplémentaires (chiffre mesuré à partir d’une situation dans laquelle aucune réglementation ne s’appliquerait). Les principaux concurrents de la France en Europe, soit l’Espagne et l’Italie, doivent assumer respectivement des coûts supplémentaires de 3 et 2 %. Autre résultat surprenant : le coût du respect de la réglementation en Australie est de 8 %. “ Ce qui représente un impact significatif, lié à ce facteur majeur de production qu’est l’eau dans ce pays, dont les droits de tirage sont extrêmement élevés. En Afrique du Sud, en revanche, les coûts supplémentaires sont inférieurs à 1 % grâce à une main-d’œuvre très bon marché qui remplace les machines ”, souligne Alfredo Coelho, co-auteur de cette étude. Les deux auteurs précisent qu’il s’agit d’ordre de grandeur et que selon les situations, les choix effectués par les vignerons, des amplitudes forcément existent. À noter que cette étude s’inscrit dans le projet Agri Benchmark, réseau international de chercheurs.

Les plus lus

tracteur CLaas Nexos 200 Comfort avec cabine à quatre montants
Claas surclasse ses tracteurs spécialisés

Claas propose une nouvelle cabine à quatre montants pour ses tracteurs spécialisés Nexos 200 Comfort. 

L'arrachage définitif de vignes va concerner 27 500 hectares

L’accès au dispositif exceptionnel d’arrachage définitif de vignes s’est clôt le 13 novembre 2024. FranceAgriMer annonce que…

%agr
Filage dans le Muscadet : « la date de taille et de pliage de la vigne a pu jouer sur l'impact du filage »

Laurent Bouchaud, vigneron au Domaine du Bois Joly, à Le Pallet, en Loire-Atlantique, a eu du filage sur ses 29 hectares de…

A l’occasion des 30 ans de RéChristophe Riou, directeur de l’IFV et Anthony Clenet, responsable services viticoles à l’ICV
Quel sera la quotidien d'un viticulteur sur son exploitation dans dix ans ?

Quel sera le quotidien d’un viticulteur sur son exploitation dans dix ans ? Quels techniques et matériels emploiera-t-il…

Sécateur électrique intégré Pellenc C3X
Sécateur électrique viticole : Le marché se diversifie

Le monde du sécateur électrique professionnel voit apparaître une nouvelle famille : le modèle professionnel à batterie…

Vinitech 2024 : 5 nouveautés en avant-première à découvrir en vidéo

Lors de sa visite du salon en avant-première, l'équipe de Réussir Vigne a déniché pour vous cinq nouveautés à découvrir…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Vigne
Consultez les revues Réussir Vigne au format numérique sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters des filières viticole et vinicole