La Grégoire GL 6, Une machine à vendanger compacte
Grégoire continue de renouveler ses machines à vendanger et vient de présenter le GL 6.4, qui remplace la G7.200. Cette automotrice compacte récupère de nombreux éléments de ses grandes sœurs des gammes GL 7 et 8.
Grégoire continue de renouveler ses machines à vendanger et vient de présenter le GL 6.4, qui remplace la G7.200. Cette automotrice compacte récupère de nombreux éléments de ses grandes sœurs des gammes GL 7 et 8.
« Dans notre nouvelle gamme GL nous avions jusqu’ici des offres pour ceux qui cherchent la performance ou la polyvalence, mais il manquait un modèle plus compact et plus économique », explique Mathieu Tabardel, responsable produit chez Grégoire. C’est maintenant chose faite, avec la sortie en septembre de la GL 6.4. Une machine qui se veut à hauts rendements, avec un bon niveau d’équipements tout en restant accessible, et qui cible plus particulièrement les viticulteurs ou vignerons qui gèrent entre 50 et 120 hectares. « Nous avons gardé de série tous les éléments de sécurité et de qualité vis-à-vis du vignoble, et tout ce qui relève du confort est en option », précise Christophe Baron, responsable communication chez Grégoire.
Côté motorisation, la GL 6.4 hérite du même moteur que sa grande sœur GL 7.4, un 4 cylindres Deutz de 3,6 litres. Il permet ainsi de développer 143 chevaux (105 kW) pour de meilleures performances de franchissement. Le moteur répond à la norme Stage V et dispose donc d’une technologie avec filtre à particules (FAP) et catalyseur d’oxydation (DOC), ainsi qu’un catalyseur AdBlue. Le réservoir de gasoil a été revu à la hausse avec dorénavant 260 litres, permettant une grande autonomie. La nouveauté par rapport à l’ancienne génération réside aussi dans le mode Eco de série : le moteur s’adapte automatiquement en fonction des besoins de puissance de la machine. Ce qui permet de réduire la consommation de carburant et le bruit. « Une fois en vitesse de croisière on peut facilement tourner à 1 500 tr/min, précise Mathieu Tabardel. Le bruit mesuré dans la cabine est alors de 86 dB, contre 100 dB pour l’ancienne génération. » La transmission est hydrostatique, par motoréducteurs, et les quatre roues motrices.
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Un régime de 1 650 tr/min à 25 km pour plus de confort sur route
Avec ses 3,70 m de hauteur hors tout, le GL 6.4 peut vider dans des bennes faisant jusqu’à 3 m de haut. La correction de dévers offre une course de 600 mm et l’empattement court permet un rayon de braquage réduit à 3,70 m. En cabine, trois modes sont disponibles pour la gestion de l’avancement : par impulsion, déplacement linéaire ou en mode « approche » pour plus de souplesse. La fonction Autospeed permet en outre une régulation automatique de la vitesse de travail. Un travail a été fait également sur le couple, par un bureau d’études, de façon à ce que la machine puisse rouler à 25 km/h à un régime de 1 650 tr/min. « Nous souhaitions que la conduite sur route soit confortable car souvent les exploitations typiques de taille moyenne sont assez morcelées », assure le responsable produit. La cabine de la GL 6.4 est la même que celle installée sur les GL 7 et 8. Elle répond à la norme ROPS (pour le retournement) et peut être configurée en catégorie 4 en option. Le poste de conduite offre deux écrans de série : un moniteur tactile de 8,4 pouces pour la gestion des réglages et un écran pour les caméras. L’option 360 easy, qui donne une vision sur l’environnement complet de la machine, est disponible sur ce modèle. Grégoire propose à l’achat un pack « techno » qui comprend un moniteur plus grand (12 pouces), une molette « man-machine-interface » (permettant de gérer les paramètres du moniteur depuis l’accoudoir) et une butée de hauteur automatique, capable d’adapter la hauteur de travail et dans les tournières grâce à des capteurs ultrason.
Le porteur standard peut passer dans des vignes depuis 1,60 m ; mais une monte étroite couplée à des bennes de 13 hl au lieu de 18 est possible, pour s’adapter aux rangs dès 1,50 m. La GL 6.4 est passée sur un éclairage 100 % LED de série déployant 18 000 lumens afin de pouvoir travailler facilement la nuit. La tête de récolte passe de 200 à 240 cm d’étanchéité, autant que sur les gros modèles, pour de meilleures performances. « On a repensé la forme de l’écaille pour limiter les fuites et les pièces d’usure », ajoute Mathieu Tabardel.
Les vérins de bennes sont relogés vers l’intérieur pour éviter les accrochages
Le train d’écailles pneumatique, lui aussi revu, permet désormais de jouer sur l’effort de rappel et donc de s’adapter aux plantiers ou aux vieilles vignes. Deux palpeurs de série, positionnés à l’avant de la tête de récolte, donnent des indications en cabine sur le centrage dans le rang. Les palpeurs de hauteur, situés entre les roues et permettant de relever la machine en cas de butte ou de caillou, sont eux en option. La principale nouveauté de la tête de récolte réside dans le fait qu’elle est dorénavant suspendue, sur 8 silentblocs. Cela dans le but de plus de souplesse et plus de confort pour l’utilisateur, et un meilleur respect du palissage. Le modèle de base possède deux aspirateurs inférieurs, mais il est possible de rajouter en option des aspirateurs supérieurs et des déflecteurs de bois mort sur le train d’écaille. La GL 6.4 peut également accéder au système Easyclean pour l’égrappage et le tri de la vendange embarqués. Grégoire a également revu les vérins de bennes, qui sont désormais logés vers l’intérieur de la tête de récolte pour éviter les risques d’accrochage par les bennes qui s’approchent en reculant. Le constructeur charentais propose par ailleurs un pack « lavage » en option (existant de série sur les plus gros modèles), qui comprend une commande déportée et une colonne de lavage intégrée.
Si la GL 6.4 se veut compacte et économique, elle peut pour autant bénéficier en option de technologies modernes et connectées. C’est le cas avec la technologie Autopinch, médaille d’or au Sitevi Awards 2017, qui permet d’adapter la distance entre les secoueurs en fonction du palissage de façon automatique et continue. Mais aussi avec NEOtrack, qui permet de tracer les rangs déjà faits (pour la pulvé notamment), et NEOmass, le système de pesée de la vendange embarqué. L’outil NEOmap, qui cartographie les différences de rendement au sein de la parcelle, n’est en revanche pas disponible en option. « Cela nécessitait une tête de récolte trop différente et plus chère, nous avons fait le choix de rester accessible », justifie Christophe Baron. La GL 6.4 est annoncée à un prix tarif de base inférieur à 200 000 euros, et sera disponible pour les vendanges 2021.