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DROITS DE PLANTATION
La gestion des droits de plantation en question

Le rapport de Catherine Vautrin, députée de la Marne, sur les droits de plantation préconise leur maintien dans le cadre d’une gestion interprofessionnelle. La filière française est partagée.

PLANTATIONS DANS LE BORDELAIS.
La députée de la Marne, Catherine
Vautrin, a lancé un pavé dans la mare
en proposant de confier aux
interprofessions la gestion
des droits de plantation
PLANTATIONS DANS LE BORDELAIS.
La députée de la Marne, Catherine
Vautrin, a lancé un pavé dans la mare
en proposant de confier aux
interprofessions la gestion
des droits de plantation
© P. Cronenberger

La proposition du rapport de Catherine Vautrin concernant les droits de plantation n’a pas provoqué de réactions en masse dans la filière. Seule la CNAOC a réagit, y voyant “ un nouveau plaidoyer en faveur du maintien des droits de plantation ”. Mais s’agit-il seulement d’une nouvelle position favorable à ce système de maîtrise de la production ? Pas si sûr. En préconisant une gestion interprofessionnelle, la députée de la Marne reprend une des positions défendues par le négoce. Et ce n’est pas pour plaire à la production qui aurait certainement préféré que le rapport n’attaque pas aussi directement son pré carré.

Une marge de manoeuvre mince

Cependant, il est crucial de trouver uneligne de conduite commune à toute lafilière française car la marge de négociationà Bruxelles pour le maintien des droits de plantation est mince. Pour l’instant, la Commission européenne reste ferme sur ses positions actées dans l’OCM adoptée en 2007 qui prévoit de supprimer les droits de plantation en 2015. Elle a également fait savoir qu’elle ne souhaitait pas rouvrir le débat viticole dans le cadre de la réforme de la PAC. Il faudra donc faire du forcing pour obtenir l’ouverture de nouvelles discussions. À commencer par appeler les États européens, restés pour l’instant plutôt en retrait sur la question, à prendre position sur le sujet. L’Allemagne, seule, a fait connaître son souhait de voir se proroger le système actuel par la voix de sa chancelière Angela Merkel. En France, Bruno Lemaire, ministre de l’Agriculture, a rejoint la position allemande ; mais Nicolas Sarkozy est resté muet aux appels de la filière — la CNAOC et les Vignerons indépendants en tête — l’invitant à prendre parti.

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