La Cnaoc vent debout sur l'arrachage des vignes
Le congrès de la Cnaoc, qui s’est déroulé en Bourgogne du 24 au 26 avril 2024, a été l’occasion pour son président Jérôme Bauer de revenir sur les principaux chevaux de bataille de la confédération.
Le congrès de la Cnaoc, qui s’est déroulé en Bourgogne du 24 au 26 avril 2024, a été l’occasion pour son président Jérôme Bauer de revenir sur les principaux chevaux de bataille de la confédération.
Premier sujet et non des moindres : l’arrachage. On s’en souvient, fin janvier, la filière dans sa totalité avait réclamé des mesures d’adaptation du potentiel de production au ministre de l'Agriculture, avec notamment « la mise en place de mesures conjoncturelles pour accompagner la filière vin française avec des outils et des mesures de sortie de crise à savoir l’arrachage temporaire et définitif et un fonds d’urgence pour les exploitations touchées par les aléas en 2023 », comme le détaillait le communiqué de presse conjoint des organisations viticoles.
Aucune saisine de la Commission au sujet de l’arrachage !
Une demande que le ministre avait reçue favorablement et qu’il devait transmettre à Bruxelles. Si le fonds d’urgence a bien été activé, en revanche, rien n’a bougé au niveau de l’arrachage. « Nous avons appris que la Commission européenne n’avait pas été saisie officiellement par la France, s’est indigné Jérôme Bauer. Nous réclamons une saisine dans les plus brefs délais. Des viticulteurs sont en plein désarroi. Il faut absolument qu’ils puissent s’engager dans l’arrachage, aux montants convenus, dès la levée de récolte. »
La Cnaoc, par le truchement de son président, a également plaidé en faveur d’une évolution de l’assurance récolte, dont l’indemnisation est actuellement indexée sur la moyenne olympique, dans la prochaine mouture de la Pac, auprès de Catherine Geslain-Lanéelle, directrice du secrétariat général du Conseil européen. La confédération a par ailleurs réclamé la possibilité de mixité (bio et conventionnel) sur les exploitations, afin de favoriser les conversions sans prise de risque excessive pour les vignerons. Des demandes dont Catherine Geslain-Lanéelle a pris note. Reste à voir si cela débouchera sur des mesures concrètes.
Soutenons notre filière et nos vignerons d’AOC et d’IGP !
Parallèlement à cela, la Cnaoc et VinIGP ont lancé une campagne de mobilisation commune afin de peser dans le débat politique européen. « Lors du rapport SUR, la Commission européenne a écrit que la viticulture n’était pas une filière essentielle, s’est insurgé Jérôme Bauer. Le but est donc de sensibiliser tant les différents candidats que le grand public sur le rôle économique, social et culturel central que la filière viticole joue au sein de l’Union Européenne. » À cet effet, les représentants des principales listes électorales étaient présents au congrès et invités à débattre de leurs positions respectives lors d’une table ronde.