La chenillette, un engin passe-partout
Dans la Marne, le vigneron Dimitri Michel a jeté son dévolu sur la chenillette Rotair, qui lui permet de passer dans tous les types de parcelles sans abîmer ses sols.
Dans la Marne, le vigneron Dimitri Michel a jeté son dévolu sur la chenillette Rotair, qui lui permet de passer dans tous les types de parcelles sans abîmer ses sols.
Limiter les tassements du sol, l’érosion et le ravinage ; tel est le principal argument ayant poussé Dimitri Michel, vigneron à Villers-aux-Bois, dans la Marne, à acquérir une chenillette Rotair R 70.1 Must il y a trois ans. Il faut dire que l’engin ne pèse que 400 kg à vide, ce qui n’a guère d’impact sur les sols. Mais ce n’est pas le seul intérêt de l’outil, loin s’en faut. Dimitri Michel apprécie également la présence de la plateforme, qui évite d’avoir à marcher derrière l’appareil, contrairement à ses deux autres chenillards, diminuant ainsi la fatigue. « C’est aussi un engin compact, maniable, et facile à transporter », se réjouit le viticulteur. Un atout de poids pour cet exploitant et son épouse, qui travaillent sur onze communes, parfois éloignées de plus de 40 km ! Le morcellement des parcelles et leur topographie favorisent le travail à la chenillette : « déplacer notre enjambeur Jaguar sur 45 km prend trop de temps, ou nécessite un camion avec plateforme, pointe Dimitri Michel. Là, il n’y a qu’à ranger la chenillette déjà attelée dans le petit camion Renault, et le tour est joué ».
Autre avantage, le Rotair est à l’aise tant sur les parcelles planes qu’en dévers. Or certaines vignes du domaine font jusqu’à 35 % de pente. Enfin, d’une largeur hors tout de 65 cm, il se faufile sans souci dans tous les rangs du domaine, qu’ils soient à 1 m, 1,10 m ou 1,30 m de large.
De l’arrachage des ceps au semis d’engrais
Dimitri Michel réalise donc la plupart des travaux viticoles avec cet appareil. Au fil des saisons, il s’est équipé d’un porte-caisse pour les vendanges, d’un arrache-ceps, d’un broyeur à sarments, d’une benne épandeuse d’écorces, d’une benne pour le transport de la terre et le ramassage des charpentes, d’une rampe de désherbage trois routes, d’une petite cellule de traitement, d’une rogneuse, d’une tondeuse, de lames interceps, ou encore d’un semoir à engrais. « J’utilise très peu la chenillette pour les traitements et le rognage, relativise Dimitri Michel. Elle ne sort qu’en cas de grêle ou lorsque les sols sont trop mouillés. Le reste du temps, les traitements sont réalisés à l’enjambeur pour les parcelles les plus proches, ou en prestation de service pour les plus éloignées. Quant aux rognages, ils sont souvent faits manuellement. »
24 ch et deux pompes hydrauliques
Dotée d’une motorisation Honda essence de 24 ch, la chenillette peut progresser à 6,5 km/h maximum, ce qui est suffisant pour toutes les tâches effectuées par Dimitri Michel. Au niveau hydraulique, le Rotair dispose de deux pompes. La première alimente un distributeur avec régulateur de débit, à raison de 21 l/min, et la seconde délivre 14 l/min sur cinq distributeurs. L’appareil est équipé de chenilles caoutchouc de 76 cm de long, pour une longueur totale de 1,46 m. La taille des tournières importe peu, l’engin tournant pratiquement sur lui-même. Par ailleurs, son autonomie satisfait l’exploitant, qui peut rogner 1,5 à 2 ha avec un plein (12,5 l).
« Le seul inconvénient de cette chenillette est qu’il faut l’avoir bien en main », relève le vigneron. Le joystick hydrostatique d’avancement étant en effet très sensible, il est facile de réaliser un faux mouvement, surtout en marche arrière. « Mais c’est l’histoire de quelques mois tout au plus », rassure Dimitri Michel. Autre léger bémol : le moteur est difficilement accessible, ce qui implique des vidanges chez le concessionnaire. Et le viticulteur regrette l’absence d’inverseur sur sa version. Ce qui ne l’empêche pas d’être convaincu par son appareil. Tant et si bien qu’il est en train d’acheter une seconde chenillette Rotair, cette fois-ci en version diesel !
repères
Chenillette Rotair R 70.1 Must
Surface 11 ha
Type de sol argileux, argileux-caillouteux, et crayeux
Topographie plaine et coteaux
Distance interrang 1, 1,10 et 1,30 m
Prix en 2016 21 260 € HT, plus 3 795 € HT pour le relevage rétractable