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bourgogne-jura, vaucluse
La CCVF ne fait plus consensus

Boris Calmette, président de la CCVF, se dit ouvert au dialogue. "Notre volonté est d'être rassemblés", déclare-t-il.
© C. de Nadaillac

Après la Fédération des caves coopératives Bourgogne-Jura (FCCBJ) il y a quelques mois, c’est maintenant au tour de celle du Vaucluse de claquer la porte des Vignerons coopérateurs de France (CCVF). « Ce n’est pas un coup de tête, explique le président vauclusien Joël Reynaud. C’est un problème qui était latent, et cela a été voté à l’unanimité. » La Fédération des caves des vignerons coopératifs du Vaucluse (FCVCV) reproche à la CCVF de ne plus assurer son rôle de syndicat et d’être trop laxiste sur les dossiers à défendre. « J’ai connu une organisation forte, qui se battait pour les viticulteurs sur tous les fronts. Ce n’est plus le cas, regrette le président. Notre décision n’est pas irrévocable, mais il faudra qu’il y ait une remise en question de la part des dirigeants pour que nous envisagions un retour. » De son côté, la fédération bourguignonne explique tout simplement ne plus être en accord avec le syndicat national.

Des désaccords ponctuels selon Vignerons coopérateur de France

La CCVF, et plus largement la coopération agricole, « prône un modèle que nous n’approuvons pas », fait savoir la déléguée générale de la FCCBJ, Marie-Odile Sorlier, par voie de communiqué de presse. Cette fédération souhaite défendre un entreprenariat de proximité, où la coopérative n’est pas destinée à faire de la marge mais à rémunérer les vignerons.

Pour Boris Calmette, président des Vignerons coopérateurs de France, le problème est ailleurs. « Il n’y a pas un modèle unique, répond-il. De plus, celui des grosses coopératives a fait ses preuves depuis plus de 25 ans en Languedoc-Roussillon. » Le président de la CCVF estime que ces départs sont basés sur des points de désaccord ponctuels, et ne remettent pas en question la stratégie du syndicat. « Nous avons proposé aux deux fédérations de les rencontrer et de débattre avec le conseil d’administration pour voir s’il y a des points qui auraient été mal compris, sans retour pour l’instant », précise-t-il.

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