« Je gagne en débit de chantier avec ma rogneuse traînée »
Viticulteurs et entrepreneurs en Charente-Maritime, Laurent et Fabien Marie sont équipés de deux rogneuses traînées. Un investissement qui leur permet d’abattre 30 à 35 hectares par jour.
Viticulteurs et entrepreneurs en Charente-Maritime, Laurent et Fabien Marie sont équipés de deux rogneuses traînées. Un investissement qui leur permet d’abattre 30 à 35 hectares par jour.
« Nous avons acheté notre première rogneuse traînée Provitis Elixo il y a six ans, se souvient Fabien Marie, viticulteur et entrepreneur de travaux viticoles à Réaux-sur-Trèfle, en Charente-Maritime. À l’époque, un collègue du secteur avait eu un prototype du constructeur alsacien. Le voir travailler nous avait interpellés et nous avait poussés à acheter un des tout premiers modèles de série (34 000 euros à l’époque). » Depuis, un deuxième appareil, acheté 36 500 euros et qui attaque sa seconde campagne, a rejoint le parc matériel, car le premier modèle était pleinement occupé, voire un peu juste les années difficiles, pour les 130 hectares de l’exploitation et de prestation.
Le premier atout de cette machine est sa maniabilité. « Dans les bouts de parcelle, on ne se pose pas de question. C’est comme un pulvérisateur traîné, confie Fabien Marie. On peut commencer à tourner avec le tracteur avant d’être complètement sorti du rang : la machine restera bien alignée dans le rang jusqu’au bout. Avec une rogneuse portée, il faut être vigilant et veiller à rester bien aligné jusqu’à la sortie complète du tracteur du rang. Et pareil pour la reprise de rang. »
Dès lors que les tournières sont suffisamment larges et qu’il n’y a pas à toucher aux réglages des lamiers, les demi-tours s’enchaînent à vitesse grand V : il n’y a pas de manipulation à faire sur le relevage ou sur l’outil. « C’est là que l’on se rend compte de l’impact des demi-tours dans le débit de chantier », lance-t-il.
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Le viticulteur prend pour exemple récent la comparaison avec une rogneuse portée deux rangs, évoluant dans une belle parcelle voisine, semblable à celle dans laquelle Fabien Marie travaillait. « Sur la longueur, nous avancions à la même vitesse, relate le viticulteur, mais j’étais plus efficace dans les demi-tours : tous les deux allers-retours, je lui 'mettais un passage dans la vue'. » Et même dans les tournières courtes, la machine traînée est à son avantage.
Une vitesse d’avancement jusqu’à 8 ou 9 km/h
Dépendant du dimensionnement des parcelles, le débit de chantier journalier peut atteindre 30 à 35 hectares. Pour les premiers rognages, c’est le confort du chauffeur dans le tracteur qui est le facteur limitant. Lors des passages plus tardifs, ce sont les ameneurs rotatifs qui deviennent le facteur limitant. « Si on veut bien relever les bouts qui tombent sans les casser, on ne peut avancer beaucoup plus que 8 à 9 km/h », résume Fabien Marie.
Autre caractéristique appréciée par le viticulteur, la stabilité. « Par rapport à la portée sur roues, les montes de pneumatiques sont plus grosses et la machine vibre moins, détaille-t-il. La voie variable hydraulique que l’on adapte à l’interrang et le train roulant à balancier contribuent à la stabilité de la machine. » Sur la route, la machine demeure aussi plus stable qu’un modèle porté et très facile à conduire. De même, les opérations d’attelage et de dételage sont plus aisées. « Il n’y a pas d’hydraulique à brancher, pas de troisième point. Juste deux bras d’attelage, un cardan et le joystick à installer en cabine, résume Fabien Marie. En dix minutes, on a dételé le pulvé et attelé la rogneuse. »