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Désherbage de la vigne : venir à bout des adventices les plus tenaces

La gestion des adventices devient de plus en plus ardue, suite à la suppression partielle du glyphosate et de nombreuses spécialités chimiques. Et cette tendance risque d’empirer dans les années à venir. Comment dès lors venir à bout des mauvaises herbes les plus problématiques ?

Il n’existe malheureusement pas une seule et bonne réponse à cette question. Chaque domaine doit composer avec ses contraintes (agronomiques, financières, humaines, etc.) et faire au mieux en fonction de ses possibilités. C’est d’ailleurs ce qui rend le sujet si complexe. Néanmoins, une méthode de réflexion est possible. Il est recommandé de commencer par observer la flore spontanée. La présence de telle ou telle plante donne des indications sur les « problèmes » rencontrés sur la parcelle. Tassement du sol, présence d’eau stagnante, ou encore excès d’azote sont autant d’informations que l’on peut lire sur les adventices. Une fois cette étape réalisée, il est plus facile d’opter pour le programme de désherbage adéquat.

La nature a horreur du vide et s’adapte aux pratiques

Et ce, en gardant en tête plusieurs choses : tout d’abord, la nature s’adapte aux pratiques. À titre d’exemple, si un cavaillon est toujours travaillé avec des lames, il sera petit à petit envahi par des adventices à rhizome. L’idéal est donc d’arriver à surprendre la nature en variant les modes de désherbage. Soit en alternant désherbage chimique et entretien du sol, ou enherbement et travail du sol par exemple. C’est d’ailleurs déjà le cas sur le terrain. La dernière enquête Agreste sur les pratiques culturales rapporte en effet que le désherbage mixte (chimique et mécanique ou thermique) concernait la moitié du vignoble français en 2016.

Il est aussi possible de réaliser un roulement au sein même des familles : diversité de matières actives, ou multiplicité d’outils de travail du sol, etc. Malgré cela, la problématique des vivaces sera de plus en plus prégnante et risque de devenir ingérable en cas de suppression totale du glyphosate, comme l’expliquent différents conseillers. Ni le travail du sol, ni l’enherbement, ne pourra venir définitivement à bout d’un chiendent ou d’un sorgho d’Alep bien installés. Dès lors, l’une des clés sera de ne pas laisser ces graminées s’installer et donc de les éradiquer dès la plantation.

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