Investir en collectif contre le gel
Les phénomènes de gel apparaissent toujours comme complexes et fourbes même si on les connaît mieux. On a appris à distinguer leurs différents visages : le gel radiatif (gelées blanches) et le gel advectif (gelées noires). Le suivi des températures est de plus en plus précis et connecté. Les équipements offrent des moyens de lutte diversifiés. Mais en la matière, le zéro défaut n’existe pas.
Tous nécessitent des investissements importants voire inaccessibles à l’échelle d’une seule exploitation. Certains d’entre eux améliorent leur efficacité quand ils sont positionnés sur des critères géographiques et pas individuels. La mise en commun des expériences et des observations est essentielle tant le gel a ses subtilités microlocales. Sans compter que la solidarité est salutaire pour surveiller, veiller et agir à temps.
Pour toutes ces raisons, le gel peut se prêter à un investissement collectif sous diverses formes : associations, ODG, coopératives, Cuma… C’est ce rôle du collectif, avec ses atouts mais aussi ses limites, sur lequel nous nous penchons dans ce dossier en détaillant différentes expériences riches d’enseignements.
Renforcer la résilience des agriculteurs face aux aléas climatiques, et donc face au gel, fait partie des mesures du plan de relance agricole. Un appel à projets doté de 70 millions d’euros est ouvert par FranceAgriMer depuis le 4 janvier 2021, pour aider à acquérir des agroéquipements de lutte contre les risques. Il est prévu jusqu’au 31 décembre 2022 mais s’arrêtera dès que la dotation sera atteinte.
Le collectif y est encouragé puisque le taux de l’aide fixé à 30 % du coût HT des investissements éligibles est majoré de 10 points pour les demandes portées par les Cuma.