Des producteurs de champagne optimistes avant le Brexit
Le Brexit était au cœur d'une table ronde organisée lors du salon VITeff, le 15 octobre, à Épernay. Trois ans et demi après le référendum qui a engendré ce processus laborieux, le flou demeure sur l'issue du Brexit mais des effets sont déjà mesurés.
Le Brexit était au cœur d'une table ronde organisée lors du salon VITeff, le 15 octobre, à Épernay. Trois ans et demi après le référendum qui a engendré ce processus laborieux, le flou demeure sur l'issue du Brexit mais des effets sont déjà mesurés.
Pour les producteurs de champagne, le voisin britannique reste le premier débouché à l’export (26,7 millions de cols en 2018).
Christophe Juarez, directeur général de Nicolas Feuillatte, souligne que les conséquences du vote « Leave » (quitter l’Union Européenne) de juin 2016 a eu un effet immédiat sur les prix (+20 % à +25 %) et les ventes.
Son homologue Charles-Armand de Belenet (Bollinger) remarque quant à lui que la facturation en livres sterling a permis de ne répercuter qu’une partie de la hausse des coûts. Cela a occasionné un repositionnement tarifaire du champagne qui enthousiasme la prestigieuse maison.
Mais pour Christophe Juarez, plus soucieux de préserver les volumes, il convient de « ne pas négliger la fragmentation entre hauts et bas revenus » que le Brexit tend à accentuer.
En attendant le couperet annoncé au 31 octobre, chacun se prépare. Bollinger a envoyé « six mois de stocks » de l’autre côté de la Manche ces derniers mois. Selon le dirigeant de Nicolas Feuillatte, « le champagne redevient plus vendu cette année », avec une partie de la distribution qui revient vers « de petits supermarchés en ville ».
« Le plus dur est derrière nous », affirment de concert les deux cadres champenois. Un point de vue résolument optimiste alors que le suspens du Brexit se poursuit.