Des couteaux d’origine vigneronne
À La Rochelle, la coutellerie Farol a conçu des couteaux dont les manches sont taillés dans des fonds de barrique. Comme tous les couteaux de la marque, la fabrication est entièrement "maison".
À La Rochelle, la coutellerie Farol a conçu des couteaux dont les manches sont taillés dans des fonds de barrique. Comme tous les couteaux de la marque, la fabrication est entièrement "maison".
Sylvain Berthomé, le créateur de la coutellerie Farol, a imaginé son couteau "marchand-de-vin » en 2011. « Pour ce modèle, je travaille avec des fonds de barriques fournis par la tonnellerie Leroi à Cognac. Comme les fonds sont plats, il y a moins de chutes que si j’utilisais des douelles. Le chêne est une matière de qualité et quand il provient d’une barrique où a séjourné un vin, il a une histoire à raconter et de bons ingrédients pour créer de la valeur ajoutée », explique le coutelier.
Pour que l’origine vigneronne du couteau soit bien identifiable, Sylvain Berthomé s’impose de ne pas trop poncer le bois quand il fabrique ses pièces. En version couteau de table comme en version pliante, le manche du "marchand-de-vin" a la forme épurée d’un cachalot. Ce cachalot stylisé dont l’œil est représenté par le rivet du couteau, est la forme et le nom du tout premier modèle de couteau crée par Sylvain Berthomé en 1995.
La navigation, première source d’inspiration
Avant de devenir coutelier, il a été ingénieur du CNRS, puis fabriquant de voiles et constructeur de bateaux de courses. « J’ai beaucoup navigué et c’est en naviguant que l’idée de fabriquer des couteaux m’est venue, ajoute-t-il. Les marins ont toujours besoin d’un couteau mais ceux qu’on leur proposait étaient moches, trop lourds et ne coupaient pas bien. » Ces réflexions lui sont venues lors d’une escale aux Açores où l’accueil était particulièrement attentionné. Le nom de Farol, "phare" en portugais, s’est alors imposé. Pour se former à la coutellerie Sylvain Berthomé s’est rendu d’abord à Thiers dans le Puy-de-Dôme. Puis il a ouvert son atelier à La Rochelle. « Au début je commandais mes lames à Thiers mais comme c’était des séries trop petites cela n’intéressait pas assez vraiment mes fournisseurs. En 2009, j’ai donc acheté une presse pour découper les lames à partir d’acier suédois. »
Une fabrication entièrement réalisée sur place
Aujourd’hui, il possède les machines pour assurer toute la fabrication des couteaux dans son atelier. Trempage, émoulage, polissage, fabrication des manches, montage, finitions. « Je dessine les formes, précise-t-il. Ce sont des formes épurées sans poids superflu. Un couteau n’a pas besoin d’être lourd pour être solide. Pour les manches, je travaille le bois de récupération. En plus des barriques, j’ai des stocks de chutes de grumes récupérées sur le port. Les fabricants de parquets aussi me fournissent des chutes. »
La gamme compte aujourd’hui une vingtaine de modèles avec les collections "couteaux de marin" et "art de la table". Dernière anecdote qui sonne comme le clin d’œil d’un cachalot rieur. C’est quand il a fait créer le logo de la marque que Sylvain Berthomé a réalisé que Farol est aussi la contraction de "fabriqué à La Rochelle !
Nous créons des petites séries pour des restaurants alors pourquoi pas aussi pour des domaines viticoles.
pour en savoir plus : farol.fr