[Covid-19] Le Gouvernement dévoile 4 mesures pour soutenir les entreprises exportatrices
Pour faire face au ralentissement de l’économie lié à la pandémie de coronavirus, le gouvernement a mis en place un plan d’urgence pour soutenir les exportateurs. Ce plan repose sur quatre mesures entrées en vigueur le 23 mars 2020.
Pour faire face au ralentissement de l’économie lié à la pandémie de coronavirus, le gouvernement a mis en place un plan d’urgence pour soutenir les exportateurs. Ce plan repose sur quatre mesures entrées en vigueur le 23 mars 2020.
Dans un communiqué daté du 31 mars, Bruno Le Maire, Ministre de l’économie et des finances et Jean-Baptiste Lemoyne, secrétaire d’état auprès du Ministre de l’Europe et des affaires étrangères, ont dévoilé les mesures du plan de soutien aux entreprises exportatrices. « Il y a des entreprises qui sont aujourd'hui très touchées par le ralentissement du commerce mondial. Je pense à la viticulture, au secteur automobile, à l'industrie du luxe », a déclaré par téléphone Bruno Le Maire à nos confrères d’Agra presse. L’urgence est donc à la fois « de sécuriser la trésorerie des entreprises exportatrices, et d’assurer leur rebond à l’international après la crise », indique le communiqué. La stratégie du gouvernement repose sur quatre mesures exceptionnelles.
1.Élévation du seuil de garantie des cautions et préfinancements export
A travers la banque publique BPI France Assurance Export, l’État a décidé de relever le seuil de garantie des cautions et préfinancements export à hauteur de 90% pour les PME et ETI (Entreprises de taille intermédiaire), contre 80% auparavant. Par ailleurs, « les entreprises demandeuses d’une garantie des préfinancements export disposeront désormais de 6 mois (contre 4 mois précédemment) pour la mise en place du crédit », précise le Gouvernement. Ce dernier point vise notamment à faciliter l’octroi de ces financements aux entreprises.
Pour toutes questions sur ces sujets BPI France est l'interlocuteur privilégié. Contactez-le par email sur Assurance-export-prefi@bpifrance.fr ou Assurance-export-caution@bpifrance.fr
2. Prolongation d’un an des assurances prospection en cours d’exécution
Pour ceux qui ont souscrits à des assurances prospection, la durée de la période couverte est étendue d’un an. Ainsi, les contrats de deux ans sont couverts trois ans et les contrats de trois ans sont couverts quatre ans.
Ceci permettra aux entreprises « d’éviter l’échec de leurs démarches de prospection et, le cas échéant, d’améliorer leur chiffre d’affaires sur la zone concernée », indique-t-on au Ministère.
Pour toutes questions, adressez vous par mail à assurance-export@bpifrance.fr
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3. Doublement du plafond du dispositif Cap France export
La loi de finance rectificative du 23 mars 2020 a réajusté le plafond d’intervention de l’État à 2 milliards d’euros du dispositif Cap France Export. Cette assurance-crédit sur les créances export de court terme (moins de 2 ans) est par ailleurs élargie à la plupart des pays, et non plus aux seuls 17 États prévus dans le dispositif initial, « considérés comme dangereux, ou à risque », comme l’a précisé Bruno Lemaire à Agra presse.
Posez vos questions par mail à assurance-export@bpifrance.fr
4. Mobilisation totale des opérateurs de la Team France Export
Composée de Business France, des Chambres de Commerce et d’Industrie, de BPI France, la Team France Export lance une offre d’information gratuite sur l’évolution des marchés étrangers. Élaboré en partenariat avec les Régions, l’offre est accessible sur le site de la Team France Export et celui de Business France. Les experts proposent également des webinaires géographiques et sectoriels entre le 3 avril et le 9 avril. La Team France Export est de plus mobilisée pour offrir des solutions de prospection entièrement digitalisée.
Des mesures bienvenues mais insuffisantes
Pour Jean-Marie Fabre, président des Vignerons indépendants, ces mesures sont à saluer. Toutefois, elles restent insuffisantes compte-tenu de la situation actuelle des entreprises vitivinicoles. " La situation va sûrement mettre des mois à revenir à la normale après le confinement ", estime-t-il. L'hypothèse d'une reprise de l'activité par paliers ne peut que fragiliser davantage les entreprises pénalisées depuis déjà trois mois, date d'arrêt des exportations vers l'Asie. " C'est pourquoi nous demandons d'autres mesures fortes au Gouvernement, dont la mise en place du fonds de compensation pour les exportations à destination des États-Unis ", argue-t-il. Les bonnes relations actuelles entre la France et la Chine sont pour le président l'occasion de ré-ouvrir les négociations commerciales sur les droits de douane. "Nous demandons l'exonération de ces droits, comme c'est actuellement le cas pour l'Australie et le Chili ", a t-il insisté.