Enquête Ipsos/SudVinBio
Consommation de vins bio : la tendance se confirme
Une étude réalisée par Ipsos à la demande de l'interprofession SudVinBio et dévoilée ce 15 octobre révèle une consommation de vins bio encourageante mais insuffisante pour suivre l'augmentation importante des productions. L'heure est à l'éducation au bio.
Bonne nouvelle pour les producteurs de vin bio : le chiffre d'affaire de la filière a augmenté de 15% en un an (et de 66% en 5 ans), et le tiers des 2001 consommateurs interrogés cet été par Ipsos ont déclaré consommer du vin bio "régulièrement "ou "de temps en temps", tout en étant prêts à dépenser 1,50€ de plus par bouteille en moyenne. Cependant, ces statistiques restent stables entre l'étude de 2011 et celle 2013 alors que les surface engagées en bio ont fortement augmenté (+21% entre 2010 et 2012).
"Les incitations du Ministère de l'Agriculture portent leurs fruits, et les viticulteurs ont répondu présent", s'est réjouit Patrick Guiraud, président de SudVinBio. "Cependant il est plus facile de développer des surfaces que des parts de marché. Nous attendons maintenant de l'Etat qu'il favorise l'éducation des consommateurs à l'agriculture biologique dans son ensemble. Le vin bio suivra. Si l'on veut que la filière soit pérenne, elle doit produire pour répondre à une demande plutôt que de produire d'abord et chercher le client après, d'où la nécessiter de le sensibiliser", a-t-il poursuivi. En effet, les 41% de consommateurs qui déclarent n'avoir jamais consommé de vin bio l'expliquent notamment par un manque d'information et souhaiteraient être renseignés sur leur lieu de consommation. Les cavistes remplissent ce rôle, mais pas les grandes surfaces.
Fait intéressant, la part des 18-24 ans qui consomme des vins bio est plus élevée que pour les vins conventionnels (14% contre 8%). Le respect de l'environnement est la principale cause de leur choix, signe que les futurs consommateurs associent plus facilement le bio au respect de l'environnement que leurs aînés.