EXPORT
CONQUÉRIR L’ASIE
Le vin suscite un engouement croissant en Asie émergente. Les entreprises françaises tentent de s’y implanter et de profiter des perspectives de développement alléchantes.
Le vin suscite un engouement croissant en Asie émergente. Les entreprises françaises tentent de s’y implanter et de profiter des perspectives de développement alléchantes.

énorme de consommateurs de vin.
Encore faut-il lever certaines barrières
douanières et culturelles.
Chine, Inde, Corée du Sud, Singapour… Les marchés asiatiques sont de nouvelles places à conquérir. La culture du vin y est balbutiante mais l’intérêt qui lui est porté est intense. Les potentiels de croissance ont de quoi donner le tournis. En Chine la consommation a augmenté de 80 % entre 2004 et 2008. En Inde, elle devrait croître de 97% entre 2009 et 2013 selon les estimations de Vinexpo Hong Kong.
Mais comment profiter de ces croissances sans se brûler les ailes et en s’y installant durablement ? La leçon, tirée par les entreprises françaises lancées dans l’aventure, est de savoir s’entourer. Trouver le bon importateur ou distributeur mérite toutes les précautions et attentions. Les cas d’expéditions one shot, c’est-à-dire l’envoi de quelques caisses sans être suivies de commandes ultérieures, sont malheureusement nombreux.
Créer une relation de confiance
Pour éviter ces déconvenues, il faut savoir s’investir humainement pour créer une relation de confiance et se rendre régulièrement, parfois pour des périodes assez longues, sur place : un investissement financier qu’il faut budgétiser avant de percevoir les retombées concrètes. Il faut aussi savoir fixer le bon prix sans oublier de tenir compte des droits douanes parfois très élevés. Et c’est peutêtre le talon d’Achille des vins français. Souvent chers, ils perdent des parts de marché face à une concurrence, notamment chilienne, qui casse les prix. Développer le milieu de gamme en Asie est certainement le plus grand challenge pour la filière française.