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Avec Ambition 2025, l’interprofession veut anticiper
L’interprofession bordelaise vient de lancer son nouveau plan stratégique. Dénommé Ambition 2025, et élaboré sur 2017 avec la participation active de nombreux acteurs de la filière, il comprend six piliers et a pour objectif d’avoir "un temps d’avance pour les 7000 entreprises de la filière". Les nouveaux outils et les indicateurs à mettre en place pour son lancement sont en cours d’élaboration.
L’un des grands enjeux de ce plan est le pilotage de l’offre et de la demande pour maintenir les marchés en équilibre voire en légère tension. "L’idée est de créer, sur maximum 4 à 5 % des rendements, une réserve interprofessionnelle, a expliqué Hervé Grandeau, président de la Fédération des grands vins de Bordeaux (FGVB) le 23 avril à lors de l’assemblée générale du Comité interprofessionnel du vin de Bordeaux (CIVB). On ne parle pas d’augmenter les rendements mais de créer une réserve qui sera bloquée dans un premier temps, puis libérable selon la demande des marchés que l’on évaluera via des indicateurs dont certains sont à élaborer. "
Un plan en six grands volets pour plus de visibilité
Ce volet fait partie des 6 grands piliers du plan qui sont : le développement durable de la valeur et des volumes, le pilotage et l’animation renforcés de la filière, la volonté de rendre la marque Bordeaux forte lisible et visible, l’adoption d’une stratégie digitale relationnelle et conquérante, l’engagement dans une démarche collective de responsabilité sociale d’entreprises (RSE) et la mobilisation de la filière autour de ses enjeux avec un engagement plus collectif. "C’est un plan d’anticipation qui marchera si on parvient à entraîner les 7 000 entreprises de la filière, a précisé Allan Sichel, président du CIVB. L’ambition est vraiment de se projeter dans l’avenir en mettant en commun les expertises de chacun pour décoder de manière plus fiable ce que l’avenir nous réserve. Pour la conquête des marchés, il faudra aussi mettre en cohérence la démarche collective et les moyens mobilisés individuellement par chaque entreprise. Il ne s’agit pas d’obliger ou d’interdire, mais d’être incitatif pour que chaque opérateur travaille à ses propres intérêts tout en connaissant la stratégie défendue par la filière. Il va falloir beaucoup se parler. On sait que c’est un vrai challenge. " Un défi qui vaut pour l’ensemble des piliers du plan.