Agamy donne de la visibilité à ses gamays
Consolider la fusion, et asseoir le partenariat avec InVivo pour le développement du grand export. Tels sont les prochains objectifs d’Agamy, nouvelle entité du Beaujolais. Cette Union a en effet fusionné avec la coopérative des vignerons Foréziens, la cave des coteaux du Lyonnais et la coopérative Signé vignerons, le 29 janvier dernier. Et ce, au terme de trois ans et demi de travail. « Notre point commun est le gamay, analyse Georges Moneger, directeur général d’Agamy. Nous avons donc décidé, en mai 2012, de construire des gammes communes, représentatives de toutes les appellations de la région. » Pour cela, l’Union s’est appuyée sur la marque Louis Tête, essentiellement destinée au réseau traditionnel et à l’export, puis sur Signé Vignerons, que l’on retrouve majoritairement en grande distribution en France. La cave a également bâti une marque « tactique » de vins sans IG, Le Chat Rouge, contenant trois références tranquilles et trois effervescentes. Des regroupements qui procurent davantage de visibilité aux vins, et favorisent l’activité commerciale. « Nous venons de passer la barre des quatre millions de cols commercialisés, tout en maintenant la valorisation, se réjouit le directeur. Nous sommes à présent reconnus comme étant un opérateur important sur nos appellations. Le but est de conforter cette position et de fidéliser les clients dans une stratégie de valeur. »
Rééquilibrer la création de valeur entre vrac et bouteille
Et pour cause. À l’heure actuelle, Agamy écoule 40 % de ses volumes en bouteilles, pour 60 % de son chiffre d’affaires. Les 60 % restants, qui correspondent à du vrac vendu au négoce, ne génèrent donc que 40 % du chiffre d’affaires. Ce qui ne satisfait pas le directeur et a amené à un partenariat avec la branche vin d’InVivo. « Le but est que le vrac et la bouteille réalisent chacun 50 % du chiffre d’affaires, afin d’augmenter et stabiliser le revenu de nos 500 adhérents », indique Georges Moneger. Ce partenariat vise notamment à développer le grand export, dans un périmètre déterminé. À plus long terme, l’union de caves mènera des actions sur le foncier, car « c’est un point important », souligne le directeur. Mais pour le moment la priorité est à la consolidation et à la maîtrise des coûts, avec la fermeture d’un site de vinification.