Elevage bovin
[Vidéo] Il a inventé un urinoir pour vaches
Si les animaux dans des bâtiments d'élevage font pipi dans des urinoirs, les émissions d’ammoniac sont réduites et il est possible de recycler le liquide recueilli pour le transformer en engrais par exemple. Une entreprise des Pays-Bas tente de familiariser des bovins avec ce petit bol placé près de leur queue. Chez les vaches néerlandaises, l’apprentissage de la propreté passe par le CowToilet.
Si les animaux dans des bâtiments d'élevage font pipi dans des urinoirs, les émissions d’ammoniac sont réduites et il est possible de recycler le liquide recueilli pour le transformer en engrais par exemple. Une entreprise des Pays-Bas tente de familiariser des bovins avec ce petit bol placé près de leur queue. Chez les vaches néerlandaises, l’apprentissage de la propreté passe par le CowToilet.
Des urinoirs pour vaches. Ne riez pas, le sujet est très sérieux. D’ailleurs quand Henk Hanskamp parle de son CowToilet dans une vidéo de présentation, on écoute sans sourire et on se dit « pas si bête ». Voyez plutôt.
L’entreprise Hanskamp est basée au Pays-Bas et son invention propose de réduire les émissions de gaz à effet de serre libérés par les effluents d’élevage. Henk Hanskamp explique que l’ammoniac se crée quand l’urine de l’animal entre en contact avec le fumier. Son idée a donc été de recueillir le liquide à la source afin de réduire les émissions d’amoniac et leur transformation en protoxyde d’azote. « Le principe du CowToilet est simple », observe Agra’Up, à qui cette insolite innovation n’a pas échappé. En élevage bovin laitier, explique la newsletter de veille sur les start-up de l’agriculture, « l'urinoir est situé dans un box, au niveau du postérieur du bovin, invité à manger des granulés. Une fois le repas terminé, un robot stimule un nerf au-dessus de la mamelle, ce qui provoque une miction chez la vache - qui produit entre 15 et 20 litres d'urine par jour. » A terme, Henk Hanskamp pense ainsi pouvoir « réduire au moins de moitié les émissions d'ammoniac libérées par les effluents d'élevage ».
L’arrivée sur le marché du précieux réceptacle est prévue pour 2020. Jan Velema, un vétérinaire qui a assisté aux tests, cité par le quotidien de référence De Volkskrant, observe l’intérêt de l’outil. « Les étables en deviennent plus propres et le sol plus sec. Moins d'humidité sur les sols signifie une meilleure santé des ongles. »
Dans l’exploitation néerlandaise située à l’est du pays, près de Doetinchem, 7 vaches des 58 que compte le troupeau utilisent désormais spontanément l'urinoir, sans stimuli. Près de dizaines de milliers de litres sont déjà entrées dans les containers. Le « pipi de vache » va être utilisé comme engrais dans un projet pilote chez un maraîcher local. L’inventeur pense que d’autres débouchés sont envisageables, grâce à l’hydrogène qui peut être extrait du produit. Pourquoi pas produire du carburant pour les voitures, générer du courant. Et si l’urine devenait source d’énergie ? Henk Hanskamp cherche des start-up qui seraient prêtes à se lancer dans l’aventure.