[VIDEO] Betteraves : Gérard Larcher ouvre la porte à une nationalisation temporaire de Cagny
Depuis l’annonce par de la fermeture de deux sucreries par Südzucker, la Confédération Générale des Planteurs de Betteraves et les syndicats poursuivent leur mobilisation. Le gouvernement a déjà annoncé une concertation ouverte sur l’avenir de la betterave à sucre. Interpellé par un planteur lors d’une convention de la droite et du centre, Gérard Larcher a ouvert la porte à une « nationalisation temporaire. « N’ayons pas peur des mots », indique le président du Sénat.
Depuis l’annonce par de la fermeture de deux sucreries par Südzucker, la Confédération Générale des Planteurs de Betteraves et les syndicats poursuivent leur mobilisation. Le gouvernement a déjà annoncé une concertation ouverte sur l’avenir de la betterave à sucre. Interpellé par un planteur lors d’une convention de la droite et du centre, Gérard Larcher a ouvert la porte à une « nationalisation temporaire. « N’ayons pas peur des mots », indique le président du Sénat.
Patrick Dechaufour, président de la CGG Calvados-Orne-Sarthe, milite pour une nationalisation temporaire de la sucrerie de Cagny. Il est soutenu dans sa démarche par les responsables agricoles locaux, notamment le président de la Chambre d’agriculture du Calvados, Jean-Yves Heurtin. Les deux hommes se sont notamment rendus à Matignon. Ils ont rencontré Damien Cazé et Julien Turenne, respectivement conseiller écologie, transports, énergie, logement et agriculture et conseiller technique agriculture du Premier ministre. « Ma position est claire, explique Patrick Dechaufour dans le journal l’Agriculteur Normand, nous demandons une nationalisation temporaire de la sucrerie. Les conseillers se sont engagés à refaire un tour de table, sans rien nous promettre. »
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« La sucrerie de Cagny est viable »
Gérard Larcher semble se montrer plus loquace sur le sujet. Le président a été interpellé par Benoît Lefébure, planteur dans le Calvados, lors de la convention de la droite et du centre, à Caen le 18 juillet. « Cagny, c’est 500 emplois directs et indirects (…). Il faut que les politiques comprennent que l’outil industriel de Cagny doit être maintenu. Les agriculteurs portent le projet financièrement, on ne demande pas de subsides à l’Etat (…). Cagny est viable. Nous faisons les plus longues campagnes de France. Nous sommes une usine rentable ». (Voir l’intervention vidéo à partir de 2 h 08). Le planteur a aussi remémoré à l’auditoire que Sophie Primas, sénatrice des Yvelines et présidente de la commission des affaires économiques du Sénat, lors de son déplacement à Cagny fin juin, « avait exprimé une solution pour obliger les Allemands à vendre l’usine », soit la « nationalisation à court terme de la sucrerie ». Pour en savoir plus lire l'article du journal l'Agriculteur Normand.
N'ayons pas peu des mots nationalisation temporaire
En réponse à l’agriculteur, Gérard Larcher n’apparait pas opposé à une nationalisation. « Il ne faut pas avoir de dogmatisme si ça permet de s’en sortir. N’ayez pas peu des mots nationalisation temporaire. On l’a fait dans d’autres cas ». (Retrouvez l’intervention complète en vidéo à partir de 2 h 27)