Filière sucre
Betterave : 150 opposants à la fermeture de la sucrerie de Cagny reçus à Mannheim en Allemagne
La sucrerie de Cagny résiste à l'annonce de sa possible fermeture. Une centaine de planteurs, une trentaine de salariés et une vingtaine d'élus dont la député Laurence Dumont se sont rendus en Allemagne, au siège du groupe industriel Südzucker.
La sucrerie de Cagny résiste à l'annonce de sa possible fermeture. Une centaine de planteurs, une trentaine de salariés et une vingtaine d'élus dont la député Laurence Dumont se sont rendus en Allemagne, au siège du groupe industriel Südzucker.
Le combat continue à la sucrerie de Cagny. Depuis l’annonce d’une possible fermeture des sucreries Saint-Louis Sucre de Cagny dans le Calvados et d’Eppeville dans la Somme, planteurs et salariés sont sous tension.
Le dossier est entre les mains des ministres Didier Guillaume et Bruno Lemaire et sur le terrain la mobilisation est forte. Lundi 11 mars 150 représentants des producteurs, salariés de la sucrerie de Cagny et élus locaux, ont pris la route pour se rendre à Mannheim où se trouve le siège du groupe Südzucker. Le 12 mars, la délégation d’une trentaine de salariés est reçu pendant 2 h. Puis c’est au tour de la délégation de d’une centaine de planteurs accompagnés d’élus d’être entendue. Nouvelle rencontre avec les dirigeants du groupe sucrier allemand pendant 1 h 30. Des échanges qui n’ont pourtant guère permis d’avancer. « On reste sur nos positions, eux aussi », a déclaré Franck Sander, président de la CGB à l’issue des entretiens. Pour autant, le déplacement était important. « Ils ont compris notre détermination » assure Patrick Dechaufour, président local de la CGB.
Voir dans l'Agriculteur normand.
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et Deux sucreries menacées et des betteraviers sous le choc.
Didier Guillaume a reçu le 13 mars les dirigeants de Südzucker. Le minsitre de l'Agriculture leur a demandé «d'envisager la cession des sites» que le groupe sucrier souhaite fermer en France. «Le gouvernement a demandé de considérer toutes les options pour maintenir une activité industrielle sur ces sites, et notamment d'envisager la cession si des projets de reprise crédibles devaient émerger», selon un communiqué, insistant sur «le respect de ses obligations légales». «L'Etat et les régions ont donc demandé au groupe allemand de revoir son projet et d'ouvrir les négociations avec l'ensemble de la filière».
Au micro de Sud Radio, le 13 mars, le ministre a réaffirmé sa fermeté : « Je vais dire au président de Südzucker qu’il ne peut pas agrir comme ça, comme un prédateur, dans notre pays. Pour lui, il est encore temps d’agir. « J’ai encore espoir, même s’il y aura certainement une restructuration de cette filière », a t-il ajouté lors du « Petit déjeuner politique » de la chaîne.
Alors que deux sites industriels sont menacés en France, un projet de nouvelle sucrerie pourrait voir le jour en Belgique, à Seneffe. Une souscription a été lancée par la Coopérative des betteraviers transformateurs entre le 10 décembre 2018 et le 31 janvier 2019. Mais il reste 10 millions d’euros de capital à trouver. Pour convaincre de nouveaux souscripteurs, la coopérative (COBT) organise une série de réunions du 11 au 18 mars. Lire dans Terres et Territoires.