Evolution agricole des villes
Formation : vers une professionnalisation de l'agriculture urbaine
Des expériences qui se multiplient, des manifestations qui s'organisent et des formations qui se mettent en place. En quelques années, l'agriculture urbaine est devenue réalité.
Des expériences qui se multiplient, des manifestations qui s'organisent et des formations qui se mettent en place. En quelques années, l'agriculture urbaine est devenue réalité.

Il y a quelques année, l’agriculture urbaine faisait figure de jardins pour citadins « bobo » en mal de verdure. Moins de 10 ans après les premiers balbutiements, le regard porté sur ce qui n’est plus si marginal a changé. Le phénomène s’est largement développé, sous différentes formes et l’affaire est considérée désormais avec sérieux.
Des expériences sur les toits des villes, aux cultures en containers, en cave, en passant par les fermes de maraîchage péri-urbaines, l’agriculture urbaine se présente sous des formes variées. Et l’intérêt pour cette nouvelle approche du vivant est à agronomique, environnemental, alimentaire, sociétal, commercial…
L’univers est devenu si vaste qu’il donne l’occasion de rassemblements, échanges d’idées et d’expériences.
Le 4 et 5 mai prochains, par exemple, vont se dérouler dans de nombreuses villes de France « Les 48 heures de l’agriculture urbaine ». La manifestation en est à sa troisième édition et a accueilli l’an dernier près de 10 000 visiteurs.
Le mouvement prend de l’ampleur et nombreuses sont les villes qui s’y intéressent : Paris, Nantes, Toulouse, Marseille… Dernière en date, Rennes métropole, qui se lance dans un projet sur 11,5 ha.
Produire des aliments, élever des animaux ou parfois mélanger les deux dans des fermes aquacoles, les champs du possible sont étendus malgré les espaces restreints. Une véritable nouvelle discipline se fait jour et avec elle, le besoin de compétences. Les formations commencent à intégrer la nouvelle donne. Pour preuve, l'école d'agronomie AgroParitech où les bacs de légumes ont investi les toits parisiens. Plus récemment, un autre signe : la naissance d’un parcours « Agricultures urbaines et périurbaines » proposé dans le cadre de la licence pro « Métiers de l’aménagement du territoire et de l’urbanisme » à Nantes. « Pour que l’agriculture urbaine ne devienne pas un simple phénomène de mode, il est important que les gens qui se lancent se lancent vraiment » commente Anne-Cécile Daniel, coordinatrice de l’AFAUP. Derrière ce sigle de 5 lettres se cache l ‘Association française d’agriculture urbaine professionnelle. Pas de doute : la professionnalisation est en marche.
Pour en savoir plus :
La Tribune – L’agriculture urbaine, un outil au service de la ville en commun
Wikiagri – Quand l’agriculture urbaine devient un levier pour l’insertion
Life & Farms - Des champs sur nos toits ou comment Paris se convertit à l'agriculture
Réussir Fruits & Légumes - Agricool : 25 millions d'euros pour passer à l'industrialisation, Les fraises urbaines d'Agricool arrivent à Monoprix,
[Vidéo] L'agriculture urbaine à l'étude,
Un " festival du vert et de l'agriculture urbaine"
Réussir - Le triangle de Gonnesse restera une zone agricole