Agriculture : la « patate intelligente » se moque des start-up
Le Français Nicolas Baldeck s’est rendu au CES de Las Vegas pour y présenter sa « patate intelligente » connectée à une opération de communication très réussie. En présentant Potato, une start-up inventée de toute pièce, son objectif était de tourner en dérision ce monde des nouvelles technologies.
Le Français Nicolas Baldeck s’est rendu au CES de Las Vegas pour y présenter sa « patate intelligente » connectée à une opération de communication très réussie. En présentant Potato, une start-up inventée de toute pièce, son objectif était de tourner en dérision ce monde des nouvelles technologies.
Il s’appelle Nicolas Baldeck. Sur Twitter, il se présente comme entrepreneur, innovateur, rêveur, artiste. « Cela me permet de proposer des solutions d'ingénierie créatives et perturbatrices et me donne d'excellentes compétences pour la résolution de problèmes »
Dans sa description, l’homme oublie de dire qu’il a le sens de l’humour. Du 7 au 10 janvier, il était présent au CES, le Consumer Electronics Show, le salon international de l’innovation technologique de Las Vegas aux Etats-Unis pour y présenter sa « patate connectée ». Une invention bidon destinée à interroger sur certains produits inutiles générés par l’industrie de la technologie.
Patato serait capable de « décoder le langage de la pomme de terre grâce à une carte électronique plantée dans le légume et connectée par bluetooth à une application smartphone », s’amuse Sylvain Rolland dans La Tribune.
Le tubercule devient un outil d’aide à la décision basé sur le Neuraspud, une « interface pomme de terre-machine à haut débit ». Comment ça marche ? « Pas de câbles. Pas de piles », écrit la Tribune, rapportant les précisions livrées par l’inventeur. « Potato utilise une technologie de pointe de récupération d’énergie appelée Potat’Ohm. » Tout cela fonctionne grâce aux électrolytes de la pomme de terre. « C’est ce qui alimente l’appareil ».
Un argumentaire technique qui semble avoir convaincu le comité de sélection du prestigieux salon. Tout a fonctionné à merveille et rien ne manquait : kit presse, vidéo sur YouTube et plateforme de financement participatif pour faire l’acquisition de la « patate intelligente », ou encore la possibilité de la gagner en déposant sa carte de visite sur le stand. 1 kg de cartes récoltées !
Sur Twitter, le technicien de la blague précise aussi qu'il cherche un nouveau job. Sa pretation au CES aura été beaucoup plus efficace qu'une lettre de motivation.
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