Une molécule dérivée de la sciure de bois devient intermédiaire chimique pour la production d’antiviraux
De la sciure de bois aux antiviraux, il y a une succession de procédés chimiques. Une molécule d’origine australienne transformée dans des laboratoires français peut devenir un intermédiaire chimique présentant notamment un intérêt pour la synthèse d’antiviraux. La voie proposée par le laboratoire de chimie verte d’AgroPariTech est plus durable que celles connues jusqu’à présent. Un résultat qui peut servir la recherche de traitements contre le Covid-19.
De la sciure de bois aux antiviraux, il y a une succession de procédés chimiques. Une molécule d’origine australienne transformée dans des laboratoires français peut devenir un intermédiaire chimique présentant notamment un intérêt pour la synthèse d’antiviraux. La voie proposée par le laboratoire de chimie verte d’AgroPariTech est plus durable que celles connues jusqu’à présent. Un résultat qui peut servir la recherche de traitements contre le Covid-19.
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C’est l’histoire d’une molécule qui pourrait s’avérer intéressante à l’heure de la recherche effrénée d’antiviraux pour combattre le Covid-19.
La Levoglucosenone (nom de code : LGO) est produite par la Start-up australienne Circa, par un procédé de pyrolyse à partir de déchets de la filière bois. Récemment, des scientifiques d’AgroParisTech (URD ABI) et de l’Université de Reims Champagne Ardenne (UMR ICMR) et ont réussi à transformer la molécule issue de sciure de bois en un intermédiaire chimique qui peut conduire à la production d’antiviraux.
Intermédiaire chimique pour la synthèse d'antiviraux produit de façon plus durable
Le processus est assez complexe pour qui n’est pas chimiste. Dans un communiqué de presse diffusé le 6 mai, les chercheurs en résument les différentes étapes. La LGO est « transformée en HBO par un procédé durable (chimie verte) ». Cette HBO est ensuite, « par des réactions de chimie fine plus classiques », transformée en ribonolactone, « qui est un intermédiaire chimique d’intérêt pour la synthèse des composés biologiquement actifs tels que des antiviraux, mais aussi des anti-inflammatoires et des anti-cancéreux ».
Le laboratoire de chimie verte d’AgroParisTech a ainsi développé avec ses partenaires une « nouvelle voie de production de la ribonolactone par des alternatives plus durables et plus vertueuses que celle proposées jusqu’alors », précise le communiqué.
Des résultats qui peuvent être utiles aux travaux sur les antiviraux et en particulier, actuellement, aux recherches de traitements contre le coronavirus.